(TripFoumi Enfo) – Le samedi 6 août, l’ancien Sénateur du Sud, Yvon Buissereth, ainsi que son chauffeur, Ronald Peck, ont été tués puis brûlés par des bandits armés opérant à Laboule 12, notamment à Carrefour Désiré. Ce meurtre, d’une cruauté sans pareille, vient alimenter le débat relatif au grand banditisme qui prévaut dans la région métropolitaine de Port-au-Prince depuis près de 4 ans. Que peut-on retenir de cet acte barbare dont est victime l’ancien parlementaire ?
Par le passé, Laboule a été réputé comme un quartier habité par des éléments de la classe moyenne haïtienne. Aujourd’hui, des gangs armés s’y installent et s’affrontent pour le contrôle de territoires, faisant au passage des morts dans le camp de la population. Deux journalistes y ont été froidement exécutés, il n’y a pas si longtemps. Yvon Buissereth, accompagné de son chauffeur Ronald Perck, quant à eux, ont été calcinés par ces bandits armés à Laboule.
Le désormais feu Directeur Général de l’Entreprise Publique de Promotion de Logements Sociaux (EPPLS) n’a pas été épargné par le climat d’insécurité qui sévit dans le pays. Si l’on traite ainsi le bois vert, qu’arrivera-t-il au bois sec ? ( Luc 23: 31). On pourrait poser la question en ces termes : Si, s’il-vous-plaît, un ex-Sénateur est tombé aussi facilement sous les balles des malfrats, et que même son corps a été réduit en cendres, quid des membres de la population civile, qui sont des gens issus des masses populaires ?
Yvon Buissereth, proche de l’ancien Président Jovenel Moïse, n’est plus parmi nous, les humains. Il y a environ un an, M. Moïse avait été lui aussi victime de l’insécurité. On s’en souvient : à l’intérieur de sa chambre à coucher, le 58ème Président de la République avait été assassiné d’environ 10 balles et sa femme, Martine Moïse, blessée de 7 projectiles au cours de cette attaque le 7 juillet 2021. Yvon Buissereth et Ronald Peck se trouvaient-ils au mauvais moment au mauvais endroit ? Personne ne sait.
