(TripFoumi Enfo) – Sans le congrès du Bois Caïman, Haïti n’aurait, peut-être, pas vu le jour même si, en histoire, le si est à écarter. Le 14 août 1791, animés par le désir de changer la donne, des escalves de la perle des Antilles pour les colons se sont réunis pour décider de leur avenir dans une colonie bouillonnante. Cette réunion entre opprimés a été le point de départ pour évincer l’ordre colonial, pour briser la chaîne de l’esclavage et pour en finir avec la présence du blanc-voleur-criminel sur cette partie de l’Amérique.
8 jours après cette rencontre, la masse d’esclaves de Saint-Domingue, portés par une conscience critique à visée émancipatrice, se sont soulevés. Boukman Dutty, qui a présidé ce plus grand congrès de l’histoire, a été, malheureusement, tué, mais l’envie de sortir sous le joug de la domination du blanc n’a pas arrêté les insurgés dans leur quête de liberté. “Esklav pa gen chan kann, mete dife”.
De 1791 à 1803, les colonisés ont utilisé tout ce qui a été en leur pouvoir pour mettre en déroute les Français esclavagistes. Vertières, lieu de la dernière bataille pour l’indépendance, a vu triompher l’armée indigène aux dépens des troupes françaises. Quel exploit ! Premier Janvier 1804, les désormais nègres libres ont proclamé leur indépendance, et Haïti est née.
Mais, plus de deux siècles après cet exploit, le pays tarde à connaître des jours heureux. Crise après crise, la jeune nation s’enlise dans le chaos. La solution peine à arriver. Et si on s’inspirait du Bois Caïman, cette source de liberté ?
331 ans après, cette arme par laquelle nous avons pu mettre en déroute les colonisateurs est rejetée par les fils et les filles de ce pays. Que nous fassions un autre congrès du même type, cette fois-ci, pour mettre à la porte la communauté internationale !
