Ariel Henry dans le viseur des manifestants à Petit-Goâve

(TripFoumi Enfo) – Plusieurs centaines de citoyens sont descendus dans les rues dans la ville de Petit-Goâve, ce lundi 5 août 2022. Contre la cherté de la vie, la dévalorisation de la monnaie haïtienne et, aussi, pour réclamer le départ du Premier ministre Ariel Henry, la foule a parcouru, pour une énième fois depuis le 22 août dernier, plusieurs rues de la cité de Faustin Soulouque.
Tôt dans la matinée, certaines zones de la cité soulouquoise ont été le théâtre d’un concert d’armes automatiques alors que les rayons du soleil n’avaient pas encore frôlé l’horizon. Au lever du grand astre du jour, certaines rues, notamment la Nationale #2, reliant trois départements, étaient déjà barricadées. Dans l’entrée de la ville, si on revient de Grand-Goâve, plus précisément au niveau du pont Ladique, des véhicules ont été disposés en bandoulière sur la chaussée. Au niveau de la zone de « Sinistre », une zone contiguë à la Nationale #2, des pierres ont été alignées sur le macadam. Même les motards ne pouvaient franchir cette barricade. Des tessons de bouteilles obstruaient la voie publique un peu partout.

Ni les banques commerciales, ni les marchés publics, ni les activités informelles n’ont pu fonctionner. La rue Républicaine, appelée communément grand-rue, où se trouvent plusieurs grandes entreprises privées et le marché communal, était vide. C’est une ville où les rues ont supporté, presque durant toute la journée, la chaleur des pneus enflammés et le poids des manifestants.

Aux environs de 9 heures du matin, les protestataires ont mis leurs pieds sur le macadam. C’est à la rue Bijoux, devant « Calvaire », que la foule commençait à se rassembler. Accompagnés d’un char sonore, les manifestants ont parcouru plusieurs rues de la commune avec des pancartes et des branches d’arbres à la main. La foule, qui comptait, aujourd’hui, une forte participation féminine, a lancé des propos hostiles à l’égard du Premier ministre Ariel Henry. Dans leurs propos, ces enfants de la patrie ont réclamé haut et fort la tête du Premier ministre qui, disent-ils, n’a rien fait pour sortir la population de la situation difficile dans laquelle elle s’enlise actuellement.
Aux environs de 15h 42, la foule s’est dirigée vers la rue Bijoux où ce mouvement a été lancé. Les initiateurs de ce grand mouvement de protestation ont donné rendez-vous le 7 septembre prochain pour continuer à fouler le macadam contre le chômage, la cherté de la vie, et surtout, pour forcer le Neurochirurgien à quitter le pouvoir. Ils en ont profité pour dénoncer certains mercenaires politiques qui veulent infiltrer le mouvement du « peuple ».