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Haïti : La misère et l’insécurité grossissent comme une boule de neige !

(TripFoumi Enfo) – Peuple aux abois. Économie asphyxiée. Presque rien ne fonctionne, sauf le laboratoire du mal. Pratiques politiques criminelles. Haïti tombe dans l’abîme où règnent des bandits notoires. Ces derniers se nomment bourgeois, politiciens et victimes du système. Ils sont prêts à tout. Dans leurs yeux, la vie ne vaut que dalle. Ils volent, kidnappent et tuent sous les yeux des soi-disant autorités. Haïti patauge dans la misère abjecte et la violence des gangs armés.

La misère s’intensifie dans le pays. Selon l’Organisation des Nations-Unies (ONU), 5,6 millions d’Haïtiens vivent dans l’insécurité alimentaire. Seulement pour le mois d’août, un million de personnes est affecté par cette situation en Haïti, qui fait face à une crise économique sans précédent. En effet, l’inflation a atteint 30%, à en croire le dernier rapport de l’Institut Haïtien de Recherche, de Statistique et d’Informatique (IHSI).

De plus, la décote de la gourde par rapport au dollar américain se faufile “dans les mœurs” à pas pressés. Entre-temps, le carburant se fait de plus en plus rare sur le marché haïtien, et son prix grimpe. Dans certaines zones du pays, un gallon de gozoline se vend à 950 gourdes à la pompe. Sur le marché informel, on peut se l’acheter jusqu’à 200 mille gourdes. Cette situation impacte sur les prix des trajets du transport en commun dans certains endroits.

Quant au phénomène de l’insécurité, il prend le large. Des quartiers sont pris en otage par des gangs armés qui sèment la terreur. L’entrée Sud de Port-au-Prince est contrôlée par au moins quatre gangs armés. Martissant est devenu depuis plus d’un an un abattoir à ciel ouvert où l’on écorche, non des animaux, mais des humains. Des morts. Des blessés. Par balle. Des violées. Des kidnappés. Par des civils lourdement armés. Des habitants ont déserté la zone pour trouver refuge soit chez un proche ou sur une place publique où ils dorment à la merci des caprices de la nature.

Des communes comme Croix-des-Bouquets, Pétion-Ville, Tabarre, Delmas vivent au rythme des actes criminels. Le Gang “400 Mawozo”, dirigé par “Lanmò 100 jou”, sème le deuil au sein des familles haïtiennes. Ils kidnappent. Même des étrangers ne sont pas épargnés. À Laboule 12, une association criminelle, commandée par Carlo Petit-Homme dit “Ti Makak”, terrorise les habitants. Elle est accusée d’avoir tué l’ex-Sénateur du Sud, Yvon Buissereth, le 6 août dernier, alors que, 14 jours plus tard, 5 personnes, dont trois membres d’une seule famille, ont été assassinées puis brûlées (une pratique qui prend chair) près du pont de Tabarre 27.

Presque chaque jour, des cas d’enlèvement sont signalés dans le pays. Dans la commune de Gros-Morne, dans le département de l’Artibonite, des bandits armés ont fait fortune dans cette pratique. Ils pillent au quotidien les usagers de cette commune alors que les autorités restent les bras croisés face à cela. Cette situation qui prévaut dans une bonne partie du pays contraint certains citoyens à quitter Haïti et ce, même au péril de leur vie. Certains compatriotes meurent en mer, alors qu’il tentaient de rejoindre un autre pays, pas par plaisir, mais par peur de se faire assassiner ou de mourir de faim pour la plupart.

La misère et l’insécurité terrassent la population, aux abois. Si rien n’est fait immédiatement, à quoi peut-on s’attendre ? En attendant, les citoyens sont descendus dans les rues dans plusieurs communes pour dénoncer la cherté de la vie, la rareté des produits pétroliers et l’insécurité généralisée qui mettent à mal la vie des citoyens. Que la voix du peuple soit entendue !

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