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Ariel Henry continue d’agresser un peuple miné par la misère et l’insécurité

(TripFoumi Enfo) – Dans une adresse à la nation diffusée dans la nuit 11 au 12 septembre sur la Télévision Nationale d’Haïti, le Premier ministre contesté, Ariel Henry annonce l’augmentation des prix des produits pétroliers sur le marché pour bientôt, alors que la population haïtienne, en proie à une insécurité chronique, s’enfonce de jour en jour dans la misère la plus abjecte. Pour faire taire tout mouvement de rue, le neurochirurgien promet que son gouvernement prendra un ensemble de mesures d’apaisement social.

Toute augmentation des prix du carburant engendre de toute évidence l’augmentation des prix de tous les autres produits et services sur le marché. Donc, ce rapport dialectique démontre que les jours à venir s’annoncent beaucoup plus difficiles pour la population haïtienne si rien n’est fait pour forcer Ariel Henry et ses alliés, dont André Michel, à se raviser.

Selon les données statistiques de l’Institut Haïtien de Statistique et d’Informatique (IHSI), l’économie en Haïti a connu un taux d’inflation de 30.5 % en juillet de cette année. Dans certaines régions du pays, il a atteint 31%. Ce qui entraîne la baisse du pouvoir d’achat de la population haïtienne. Ce chiffre sur l’inflation est une première en Haïti depuis environ 20 ans. Dans ce cas, on entrevoit donc dans la décision du gouvernement une volonté génocidaire de créer une hécatombe.

Pour faire calmer la tension de la population, Ariel Henry annonce un train de mesures “d’apaisement social”. Encore de la poudre aux yeux, à jeter un coup d’œil dans la réalité actuelle. Ariel semble avoir pris les enfants du bon Dieu pour des canards sauvages. Comment annoncer des mesures “d’apaisement social” alors que l’augmentation des prix du carburant, un produit transversal dans l’économie haïtienne, aura de graves conséquences sur la vie de la population de façon globale ? Comment apaiser socialement une population qui rejette, dans ses actions, la façon dont des hommes comme Ariel Henry et André Michel s’accaparent du pouvoir et administrent le pays depuis un an ? Comment apaiser une population dont 5,6 millions de ses membres, presque la moitié, sont en insécurité alimentaire ?

Outre la situation de misère dans laquelle les couches populaires spécifiquement pataugent depuis plusieurs decennies, il y a les actes de banditisme qui s’installent en Haïti, surtout après la prise du pouvoir des Tèt Kale. Des gangs armés ont infesté la zone métropolitaine de Port-au-Prince. Ce qui occasionne ainsi la diminution du déplacement des citoyens ainsi la paupérisation de la couche moyenne de la société. Des cas d’enlèvement à longueur de journée et des actes de criminalité ont, bout à bout, bousillé la vie des citoyens et retardé toute perspective de développement économique.

Depuis le 22 août 2022, une série de mouvements se sont declenchés dans plusieurs grandes villes du pays, non seulement pour exiger de meilleures conditions de vie, mais aussi pour dire à Ariel Henry et son équipe de mettre la clé sous la porte. Mais, l’homme qui va fêter ses 72 ans en novembre prochain, a décidé, au lieu de prendre en compte les revendications de la population, après sa visite chez l’oncle Sam vendredi dernier, d’annoncer l’augmentation des prix de l’essence sur le marché local. Donc, pour une deuxième fois, en moins d’un an, cette bande au pouvoir a décidé d’augmenter les prix de ce liquide rare et important.

Autant dire, l’annonce de l’augmentation des prix des produits pétroliers par le Premier ministre de facto traduit une nouvelle agression que subit le peuple haïtien, en quête, depuis toujours, de meilleures conditions de vie. Donc, il faut toujours des réponses proportionnelles face à une force agressive. Aux grands mots les grands remèdes, dit-on.

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