Agriculture

L’agriculture haïtienne actuelle, où en sommes-nous ?

(TripFoumi Enfo) – En Haïti, l’agriculture de subsistance domine. L’agriculture vivrière, aussi appelée agriculture de subsistance, est une agriculture traditionnelle destinée à l’autoconsommation ou à la nourriture des animaux de la ferme. Les éventuels surplus sont parfois commercialisés, généralement au marché du village ou de la ville la plus proche. D’où une agriculture d’autoconsommation. La majorité des exploitants haïtiens cultivent pour survivre. Et ce n’est pas une agriculture familiale qui résoudra le problème de la production nationale insuffisante.

Malgré l’existence des ressources en Haïti, la productivité dans le secteur agricole demeure faible, principalement parce que celui-ci est dominé par les petits exploitants agricoles. Ces agriculteurs font également partie des personnes les plus pauvres du pays : quatre Haïtiens sur cinq pratiquent une agriculture de subsistance et ont deux fois plus de chance que les actifs des autres secteurs de vivre sous le seuil de pauvreté. Accroître la productivité des petits exploitants agricoles pourrait les aider à donner de la valeur ajoutée à leurs produits, et ainsi à passer d’une agriculture de subsistance à une agriculture commerciale, ce qui pourrait améliorer leurs conditions de vie.

L'agriculture haïtienne actuelle, où en sommes-nous ?

L’analphabétisme en milieu rural est criant. Il s’agit d’un véritable goulot d’étranglement au développement des masses paysannes. Vivant en marge des secrets du noir sur blanc, il se révèle tout à fait incapable d’appréhender le milieu dans lequel il évolue voire même d’œuvrer à sa transformation économique et sociale. Privés du droit à l’éducation et à la culture, inscrit dans la déclaration universelle des droits de l’Homme, des millions d’hommes et de femmes se trouvent ainsi dans la quasi impossibilité de participer activement aux progrès des communautés auxquelles ils appartiennent. Nos agriculteurs des provinces n’échappent pas à cette considération.

Alors que le reste du monde mécanise l’agriculture, chez nous, c’est la pratique rudimentaire qui persiste. L’outillage de base généralement utilisé par les petits agriculteurs consiste en une machette, une houe, une dérapine (pioche de taille moyenne) et une pelle. La préparation des sols se fait généralement à la main ou au travers de l’emploi de la traction animale, lorsque celle-ci est disponible. À quels résultats faut-il s’attendre dans un cas pareil ?

Haïti est l’un des pays où l’on enregistre le plus grand nombre d’ONG à l’échelle mondiale. Malgré l’émergence des ONG dans le pays avec la soi-disant finalité de porter main forte pour un développement à long terme, le pays continue à patauger dans la pauvreté dans toute sa dimension. On se demande si la situation ne s’est pas révélée plus chaotique avec la prolifération de ces Organisations Non Gouvernementales. Les impacts de ces ONG dans le milieu agricole sont superficiels.

Peut-on cultiver n’importe où ? Les cartes agricoles devraient répondre à cette interrogation. Malheureusement en Haïti, l’on construit sur des parcelles cultivables. L’inexistence de ces types de cartes en Haïti agrandit le fossé des terres agricoles employées à d’autres objectifs. En effet, la carte des terres agricoles doit constituer un instrument de référence pour assurer une meilleure protection des terres agricoles contre les amputations dont elles peuvent être l’objet du fait de la réalisation de projets d’aménagement ou d’infrastructure.

En Haïti, le secteur agricole emploie environ la moitié de la population active du pays. Le secteur « agriculture, foresterie et pêche » apporte, après les services, la deuxième plus grosse contribution au produit intérieur brut (PIB), soit 20,3% en 2020.

L'agriculture haïtienne actuelle, où en sommes-nous ?

Les barrières tarifaires concernent les échanges de marchandises. Il s’agit essentiellement des droits de douane imposés à l’entrée des marchandises. Ils consistent à ajouter une taxe sur la valeur des produits importés, renchérissant ainsi leur prix sur le marché intérieur. Étant très faibles, le marché haïtien est envahi de produits importés. Ce qui tue la production nationale.

Il faut produire, certes, mais il faut également des marchés pour écouler les productions. Les marchés font souvent défaut. L’on fait face à des niches de marché qui sont un petit segment de marché (en termes de clientèle ou de produits). Le nombre d’acteurs du côté de l’offre y est restreint.

Tel est le panorama de l’agriculture haïtienne. Pensez-vous qu’elle pourra répondre aux besoins de la population ?

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