À Ouanaminthe, une opération «Pillage» pour dénoncer l’insécurité et la cherté de la vie
(TripFoumi Enfo) – _Ce Vendredi 16 septembre 2022, une opération de paralysie, avec fermeture des entreprises et des administrations, a commencé tout de suite après le déroulement d’une manifestation, à l’appel de citoyens militants. Leur objectif : dénoncer l’insécurité ambiante, la cherté de la vie, la démission du premier ministre Dr Ariel Henry… Cette commune frontalière du département du Nord-Est est l’un des territoires du pays où le sentiment d’insécurité est parmi les moins élevés du pays.
Les banques commerciales et les administrations à Ouanaminthe sont fermées jusqu’à nouvel ordre. La commune et ses habitants vivent au ralenti depuis le début de la crise inédite commencée au début du mois de septembre en cours, et appelée à se prolonger.
L’ouverture des classes n’est plus assurée, le marché communal fonctionne au ralenti.
Ce sont des individus non encore identifiés qui sont à l’origine de cette opération « pillage ». C’est, pour eux, une façon de protester contre la cherté de la vie. Moins de quelques heures après le déroulement de la manifestation, Ouanaminthe a vécu des affrontements entre bandes rivales et forces de l’ordre…
Pour l’heure, le nombre de dégâts sur les bâtiments de quelques institutions est de sept. Malheureusement, ce n’est pas le chiffre définitif. Parmi ces institutions et bâtiments pillés et/ou vandalisés nous trouvons :
- Une partie du mur de chez les frères écrasée (samedi 11 septembre ).
- Le bureau de Solidarite Fwontalye/ Service Jésuite aux Migrants est pillé.
3.L’école nationale des filles est pillée et incendiée. - Le bureau de l’ONA est saccagé. Son groupe électrogène (moteur) incendié.
- Les portes principales de BUH et de BNC écrasées.
- École presbytérale Mère du Bel Amour pillée.
- Le dépôt de la mairie vandalisé.
- Tentative d’investir la cour des Frères de l’Instruction Chrétienne (FIC) et des pères Oblats (Institution Jean Paul II). A noter qu’il y a également de nombreux cas isolés.
Certes, nous comprenons l’exaspération de la population.
Nous souhaitons que des interventions urgentes et des solutions structurelles soient trouvées pour que la paix et la sécurité reviennent.
Delmyr Germenson, présentateur de l’émission Moi, le maire