Protestation

Quand, inconsciemment, Ariel Henry invite la population à « monte barikad yo pi wo »

(TripFoumi Enfo) – Après de nombreuses protestations populaires, Ariel Henry est sorti de son silence. Dans une adresse à la nation tenue ce dimanche 18 septembre 2022, le Premier ministre en fonction a commenté les crises qui rongent le pays. Mais au lieu de calmer les nerfs, il a vidé de l’huile sur le feu. Selon le neurochirurgien, ce sont des hommes armés qui avaient investi les rues pour manifester. En conséquence, il appelle au calme sans parler, pour autant, de la montée des prix du carburant qui est pourtant l’élément déclencheur de ces mouvements de protestation.

M. Henry a ignoré les principales revendications de la population. En guise de donner de l’espoir, il a choisi d’accuser les manifestants de bandits armés. D’après ses dires, n’importe qui peut constater que ce sont des individus lourdement armés qui ont été à la tête des manifestations.

Quant à la hausse des prix du carburant, la cherté de la vie, l’insécurité et le départ de son gouvernement, le chef de la Primature renouvelle son cynisme et fait fi de tou commentaire, comme quoi, ces revendications ne sont ni justes ni justifiées. Au lieu de calmer la population, déjà en colère, M. Henry, inconsciemment, a demandé aux manifestants de « monte barikad yo pi wo » s’ils veulent que leurs revendications soient prises en compte pour pouvoir garantir la rentrée scolaire de leurs enfants.

Par ailleurs, M. Henry a condamné les actes de vandalisme survenus un peu partout dans le pays, soulignant que cela n’a rien à voir avec la montée du carburant. Aussi, il a appelé à débloquer les routes afin de faciliter le passage des supports à l’approche du passage de la tempête Fiona sur le pays.

Peu de temps après son intervention, la rue a réagi. Selon les informations qui nous ont été parvenues, des pneus enflammés ont déjà été dressés, notamment à Nazon, Delmas 30 et dans l’environnement du Carrefour de l’Aéroport. Au lieu de soigner la plaie, le neurochirurgien n’a fait que l’envenimer ; la nouvelle semaine s’annonce encore très mouvementée.

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