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Marx Stanley Leveillé lauréat du Prix jeune journaliste en Haïti pour la catégorie “Presse audiovisuelle”

(TripFoumi Enfo) – Les noms des lauréats de la 8e édition du Prix jeune journaliste en Haïti sont désormais connus. La Représentation régionale de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) pour les Caraïbes et l’Amérique latine a publié, le vendredi 23 septembre 2022, la liste des personnes ayant remporté ce préstigieux prix. Wedster Lyvert (Le Nouvelliste et Magic-9), Marie André Belange (Radio Vision 2000) et Marx Stanley Leveillé (Radio Sans Fin) sont les trois jeunes professionnels de l’information qui ont raflé les premiers prix de ce concours. Après une telle distinction, la rédaction du journal part à la rencontre de Marx Stanley Leveillé.

Pour la catégorie presse audiovisuelle, c’est le journaliste présentateur/reporter à la Radio Sans Fin (RSF), Marx Stanley Leveillé, qui a remporté haut la main le Premier Prix jeune journaliste en Haïti, un concours réalisé par l’OIF. “C’est avec un sentiment de fierté que j’ai reçu ce prix important, comme tout le monde qui participe dans une compétition et qui s’attend à être lauréat. Peu importe la perfomance que vous aviez livrée durant le concours, vous rêvez toujours d’être gagnant”, a déclaré l’ancien étudiant à l’ISNAC (Centre de Formation en Administration et en Communication), tout estimant que la production audiovisuelle, dans la presse en Haïti, est sous-exploitée. Il pense que ce prix apporte un élement de plus dans sa carrière, parce que, dit-il, il a participé à un challenge ou plusieurs travaux ont été en compétition devant un jury formé de personnalités importantes, même si cette distinction ne veut pas dire qu’il est un journaliste qui réalise des travaux de qualité uniquement et qu’il est supérieur aux autres.

C’est avec son travail “Gressier : L’industrie du loisir asphyxiée par la guerre des gangs à Martissant” que le vingtenaire est sorti gagnant dans sa catégorie. Ce magnifique reportage a été réalisé dans la commune de Gressier. Questionné sur ce qui l’avait motivé à travailler sur une telle thématique et pourquoi il avait choisi la commune de Gressier comme terrain, l’actuel étudiant en Service Social à la Faculté des Sciences Humaines (FASCH) à l’Université d’État d’Haïti (UEH) a expliqué que, dans un contexte aussi stressant à cause de l’insécurité qui prévaut dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince, il était plus qu’important de lever le voile sur l”impact de l’insécurité sur les gens qui y habitent.” Je voulais montrer l’importance du loisir dans la vie des gens. J’ai interviewé, dans mon travail, plusieurs propriétaires de plage dans cette commune. Ils ont révélé que 75% de clients qui fréquentaient leurs plages ne sont pas venus durant cet été. Ces gens viennent de certaines communes, enclavées, de la zone métropolitaine de Port-au-Prince dont Delmas, Pétion-Ville.

Marx Stanley Leveillé a éprouvé d’énormes difficultés pour réaliser son travail de reportage. La veille, pour qu’il se rende sur le terrain, son téléphone s’est égaré. “J’ai perdu contact avec mes interviewés. Difficile pour moi. “J’hésitais pour choisir l’angle sur lequel je devais traiter mon sujet. Pour aller sur le terrain, j’ai dû traverser Martissant, une zone contrôlée par des bandes armées depuis plus d’un an. À mon retour, j’ai contourné le quartier de Martissant, pour passer par Ticajou, une autre voie contrôlée par des individus lourdement armés”, explique le Port-de-Paisien. Mais, l’ancien élève du Lycée Tertulien Guillbaud s’est félicité d’avoir réalisé ce travail dans un temps record.

Le jeune Marx, passionné de la musique, a debuté dans la Presse en tant que journaliste professionnel en octobre 2019. Après trois mois de stage à RSF, il a été retenu par les responsables pour être présentateur/reporter à cette station de radio. “Je commençais à présenter le journal en Créole “Nouvèl Gaye” avant de devenir présentateur du journal français “La Matinale”. Après, je suis parvenu à présenter l’émission du PDG Yvenert Foesther Joseph appelé “Yvenert Direct”. Durant ses trois ans, je peux dire que je suis satisfait, surtout que les réactions sont positives”, a déclaré le journaliste.

Marx Stanley Leveillé lauréat du Prix jeune journaliste en Haïti pour la catégorie "Presse audiovisuelle"

Marx et la rigueur : ses collègues et amis en parlent

Gédeon Delva, coordonnateur général du Réseau d’Animateurs et de Journalistes Innovants Haïtiens (REAJIH) a décrit Marx Stanley Leveillé comme un travailleur de la Presse très assidu. “Marx a le journalisme dans l’âme, à ce que je vois. Certes, je n’ai pas une très grande expérience avec lui, mais sur ce que l’on a vécu ensemble depuis peu, j’ai vu un jeune professionnel qui vise toujours l’excellence dans ce métier”, poursuit celui qui est également son collaborateur à la Radio Sans Fin.

“Je collabore avec Marx Stanley Leveillé depuis 2019. Dès son arrivée à la salle des nouvelles, il se faisait déjà remarquer pour sa qualité de travail en tant que journaliste stagiaire. C’est moi qui les avais reçus ce jour-là”, a témoigné Woodline Saint-Dique à notre rédaction. Elle estime que Marx est très facile à vivre et, pour sa capacité de présentateur, il est rapidement devenu présentateur de plusieurs éditions de nouvelles à la station, ce, dans un délai record. “Ce n’est nullement une surprise pour moi en ce qui concerne le prix du jeune journaliste en Haïti que Marx vient de remporter. Je l’ai vu pour la première fois et je me suis dit que ce jeune a du talent et qu’il ira très loin dans ce qu’il fait”, a déclaré la journaliste Woodline Saint-Dique. Questionnée sur ce qu’elle pouvait reprocher à son collègue, elle dit n’avoir rien à lui reprocher durant leurs trois ans de collaboration.

Peterson Luxamar, lauréat du prix jeune journaliste en Haïti l’année dernière pour la catégorie presse radiophonique, un très bon ami de Marx Stanley Leveillé, contacté par la rédaction du journal TripFoumi Enfo, a exposé Marx comme un véritable amoureux du journalisme. “Je l’ai rencontré, pour la première fois, en 2018, à la Fondasyon Konesans ak Libète (FOKAL). Je cherchais le dernier journal Le Nouvelliste sur l’étagère ; je l’ai retrouvé entre les mains d’un jeune homme. C’était Marx. C’est depuis lors qu’on est lié d’amitié”, explique l’originaire des Cayes. Le journaliste reporter de la radio Caraïbes FM dit ne pas être surpris du fait que son ancien collègue ait raflé ce préstigieux prix. “Je crois en lui. C’est un dur à cuire. C’est un homme de rigueur. Je lui avais conseillé, à maintes reprises, de participer à ce concours, sachant qu’il fait toujours montre d’un grand professionnalisme dans ses travaux. Marx et moi, nous avons des projets ensemble afin de redorer l’image du journalisme en Haïti”, nous confie celui qui a passé 6 (six) mois aux côtés de Marx comme collaborateur à Radio Sans Fin. Ce n’est que le début. “Je crois qu’il va gagner d’autres prix”, a lâché l’ancien étudiant de l’ISNAC.

La 8e édition du Prix jeune journaliste en Haïti a été lancée le 5 juillet dernier. “L’insécurité et ses conséquences sur la société ou l’économie en Haïti” était le thème retenu pour le déroulement de ce concours cette année. Prévue initialement pour le mardi 13 septembre, la cérémonie a dû être reportée en raison de la crise socio-économique qui prévaut dans le pays. Et le 23 septembre, par visioconférence, Emmanuel V. Ajovi, Représentant régional de l’OIF pour les Caraïbes et l’Amérique latine, Raina Ntawigiria, Représentante de l’ambassadeur du Canada en Haïti, Saidou Kaboré, Représentant résident du Fonds des Nations Unies pour la Population en Haïti, Céline Maye, chargée d’Affaires a.i de l’ambassade de la confédération helvétique en Haïti et Jean Euphèle Milcé, président du Jury, ont réalisé la cérémonie où ils ont dévoilé les lauréats de cette 8e édition.

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