(TripFoumi Enfo) – Il faut interroger ce qui se passe actuellement en Haïti. Quand la vérité remonte à la surface, ayons le courage de le dire. La crise haïtienne s’est aiguisée de plus en plus. Les années se succèdent, les difficultés se multiplient et les mécanismes pour sortir le pays du bourbier ne sont pas clairs. Dialogue, une coquille vide. Des acteurs de la vie nationale montent au créneau, mais pour bien se tailler une place dans la barque du Parti Haïtien Tèt Kale (PHTK), instigateur de la “kokoratokratie” en tant que mode de gouvernabilité.
Il est plus que nécessaire d’appeler l’animal par son nom aujourd’hui. PHTK, l’œuvre du chanteur Michel Joseph Martelly, ne cesse de griffer et de ternir l’histoire de ce peuple qui a combattu l’esclavage et le colonialisme pour obtenir sa liberté, et donc le droit de dessiner son propre destin. Mais, plus de deux siècles après, la nation peine à s’ériger comme telle. L’esprit de solidarité remarqué au lendemain du tremblement de terre du 12 janvier 2010 s’est estompé. Sauve qui peut, voilà la stratégie de survie des Haïtiens. Inquiétude. Les repères se perdent. Désarrois. On doute du lendemain. L’impression de tout perdre.
Les cinq ans de Michel Joseph Martelly à la présidence n’ont pas permis à Haïti de profiter du séisme dévastateur pour se reconstruire et, du coup, redorer son blason. Des fonds destinés à cet effet ont été gaspillés ou dilapidés : aggravation de la situation des masses populaires, mais émergence de nouveaux riches, bien sûr, dans la corruption et tout ce qui y est relatif. De 2011 à 2022, l’indécence, l’inculte et l’insolence parcourent les appareils administratifs de l’État. Un scandale remplace un autre. Les institutions s’enfoncent dans l’incapacité de servir.
Accusé cependant dans des massacres, le régime PHTK, sous les auspices de la communauté internationale, continue de creuser le trou dans lequel se trouve Haïti. Des hôpitaux, telles des caves plantées dans un cimetière, ne fonctionnent presque plus. Des zones, prises en otage par des gangs armés, deviennent des rubicons pour des Haïtiens. Des voyous armés tuent, violent, volent et kidnappent et ce, presque chaque jour. Silence radio des autorités. De plus en plus de personnes croupissent dans la pauvreté. Chaos.
Aujourd’hui plus que jamais, la nécessité pour en finir avec la “kokoratokratie” s’impose. Il est venu le temps pour que chaque Haïtien puisse être à même de remplir sa destinée. Il est venu le temps de se revolter et de se tourner vers les idéaux de la Révolution de 1804, ce grand événement qui a marqué l’histoire de l’humanité.
