“Nou pral lekòl ti pa, ti pa !” scandent des manifestants en uniformes d’école pour se moquer de Nesmy Manigat
(TripFoumi Enfo) – Puisque le ministre des Affaires étrangères, Jean Victor Généus, déclare que tout est globalement sous contrôle, celui de l’éducation, Nesmy Manigat, surfe sur la vague et soutient la logique de son collègue, donc de son gouvernement. La rentrée des classes, fixée pour le 3 octobre, est maintenue par le Ministère de l’Éducation et de la Formation Professionnelle en dépit de la situation difficile dans laquelle est plongée la population haïtienne.
“Nou pral lekò ti pa, ti pa”, chantent des manifestants, en colère, dans la commune de Carrefour, une façon pour eux de s’en prendre à Nesmy Manigat, ministre de l’éducation, qui a annoncé que la réouverture se fera progressivement, donc au rythme de la reprise des activités, complèment mises à l’arrêt par des citoyens pour dénoncer la décision du gouvernement d’augmenter les prix du carburant sur le marché local.
De nombreux protestataires défilent en uniformes d’école et d’autres, en costume. “Regarde les chaussures d’un directeur d’école. On ne saurait accepter une telle situation”, déclare un homme, tout en brandissant ses souliers avachis devant les caméras des journalistes de sorte à dire non à la décision de maintenir le 3 octobre comme date de la réouverture des classes.
Fixée initialement pour le 5 septembre, la rentrée des classes a été reportée pour ce 3 octobre par les autorités en raison de la situation calamiteuse des familles haïtiennes. Aujourd’hui encore, plusieurs écoles, comme nous pouvons le constater, boudent la deuxième date choisie par le Ministère de l’Éducation Nationale et de la Formation Professionnelle (MENFP).
Il est un fait que la situation est de plus en plus contrôlée, non par les autorités, mais par des gangs armés qui tuent, volent, violent et kidnappent à longueur de journée. Beaucoup de personnes croupissent dans la misère. La cherté de la vie et l’insécurité, voilà les deux monstres contre lesquels se battent des Haïtiens.