(TripFoumi Enfo) – Haïti, ce beau territoire situé dans la Caraïbe où tout est… où tout ce qui est inutile au développement est possible. La vérité sur l’incapacité de nos dirigeants à gérer la chose publique est poignante. C’est honteux. Leur incompétence est légendaire. Cependant, ce n’est pas le pire. Le pire, c’est qu’ils veulent, malgré tout, se maintenir au pouvoir et, par tous les moyens. L’objectif pour eux n’est pas de créer des conditions favorables au bien-être de leurs mandants, mais, c’est d’abord et surtout faire fortune même dans le chaos le plus total.
Permettez-nous de vous présenter la note du MENFP.
« 2 octobre 2022
Communiqué de presse
Rentrée des classes du 3 octobre
Le ministère de l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle (MENFP) prend note des différents appels émanant d’institutions éducatives et de différents secteurs de la population appelant à un climat sécuritaire et un meilleur cadre devant faciliter les déplacements des écoliers, des parents et des enseignants pour la rentrée des classes.
Le MENFP reconnaît que la première semaine du calendrier scolaire 2022-2023 démarrant le 3 octobre sera difficile pour la relance des activités scolaires dans plusieurs endroits du pays et s’attend à une rentrée scolaire progressive.
Ainsi, il annonce que ce sujet a été porté à l’attention du Conseil du Gouvernement du 2 octobre 2022 qui s’engage, une fois de plus, à créer un cadre sécuritaire approprié et un dispositif adéquat afin de faciliter le déplacement de la population en général et des écoliers, en particulier.
Le MENFP en profite pour appeler au respect du «droit à l’éducation de tous les enfants en toutes circonstances», reconnues par les conventions internationales ratifiées par Haïti. L’école, étant un bien public, doit être sauvegardée et préservée en tout temps. Il appartient à tous les acteurs d’y contribuer pour le bien et le futur de nos enfants.
Bureau de communication/MENFP »
« […] s’attend à une rentrée scolaire progressive », la déclaration qui a suscité un tollé sur tout le territoire national. Et le tout le peuple s’est approprié de la traduction créole qui suit : « Lekòl la ap ouvri tipa tipa ».
Quelques interrogations engendrées par cette légèreté sans nom.
Progressivement : Cela voudrait-il dire que
- Certains endroits moins exposés emboîteront d’abord le pas ?
- Que les salles de classes se rempliront en fonction des moyens et possibilités ?
- Que les parents qui s’intéressent moins à la réalité du pays donneront l’exemple en envoyant d’abord leurs enfants à l’école ?
- Que certaines écoles sont autorisées à recevoir en catimini leurs élèves ?
- Que l’on peut se contenter d’une ouverture tout simplement partielle de l’école ?
Restons-en là.
Haïti, depuis quelque temps, est sens dessus dessous. Une bonne partie de la population a envahi les rues, sur presque tout le territoire national. Ces Haïtiens en ont marre, n’en peuvent plus du chaos généré par les dirigeants. Ils sont, nous sommes trop longtemps victimes de tout. Partout, à travers le pays, des bandits armés se sont multipliés et font la loi comme s’ils étaient des Forces légales. Ils sont parvenus, de par la latitude dont ils jouissent, à se structurer et font tout au détriment principalement du peuple esseulé. La réaction populaire est provoquée, quoique tardivement, par un manque criant de TOUT :
- Sécurité ;
- Éducation ;
- Électricité ;
- Logement ;
- Nourriture ;
- Infrastructures ;
L’éducation est nécessaire, indispensable même, à toute pérennisation d’une civilisation, mais les moyens et dispositifs pour s’en assurer sont tout aussi importants. Et le ministre de l’éducation, Nesmy Manigat, aurait dû exiger du chef de son gouvernement, en l’occurrence Ariel Henry, qu’il facilite son travail, c’est-à-dire, créer les moyens pouvant faciliter la rentrée scolaire. Et cela passe par la sécurité premièrement, ce qu’on n’a pas plus depuis quelque temps. Et ajouté à tout cela, le peuple est dans les rues, exigeant le départ du gouvernement en place, suite à la décision de revoir à la hausse les prix du carburant prise en Conseil des ministres.
Tout va mal en Haïti, mais les dirigeants ne cessent de prendre des décisions d’une nullité sans nom, d’une incompétence, nous le répétons, LÉGENDAIRE.
En attendant la rentrée, rappelons que « TI PA TI PA » École communautaire reçoit les inscriptions toute la journée.
