Haïti

Non, Mikaben n’est pas mort !

(TripFoumi Enfo) – Certains lecteurs pourraient taxer de trompeur le titre de ce papier, nous le concédons. Mais, dites, comment un homme habitant la mémoire des autres par ses bonnes œuvres peut-il mourir ? Le tombeau des grands hommes, ce sont les esprits qu’ils ont marqués au cours de leur vie.

La fête de Noël en Haïti n’est pas seulement une affaire de partage, mais aussi une occasion pour visiter l’Haïti d’autrefois. “Nwèl Tristès” de Michaël Benjamin a fait le récit d’un temps de misère où certaines personnes du haut de leurs 75 ans peinent à joindre les deux bouts.

Même si elle n’a pas remporté la première place du concours organisé par Télémax, cette chanson de Noël a pu se tailler une place dans le répertoire de la musique haïtienne. “Tonton nwèl, kote ou ye ?” Questionnait le fils de Lionel Benjamin, figure emblématique de la chanson haïtienne.

Mikaben a semé les graines de ses compositions dans le cœur des Haïtiens, notamment les mélomanes. De “Ou pati”, en passant par “Si m te gen zèl” jusqu’à “fè lapli”, Michaël Benjamin a laissé derrière lui des hits qui feront tâche d’huile dans le monde de la musique.

Toujours dans la peau d’un amoureux de son pays, Mika n’a pas hésité à chanter Haïti dans toutes ses dimensions. La chanson “Ayiti se” se révèle un hymne à la beauté de ce pays qui l’a vu naître le 27 juin 1981. Souvent, sur scène, il se faisait accompagner du drapeau haïtien.

Le 15 octobre dernier, malheureusement, cette étoile de la musique haïtienne s’est éteinte, alors que Mika donnait une prestation sur la scène de l’Accor Arena, à Paris. Mais, les œuvres de Mikaben resteront gravées dans la mémoire des Haïtiens, ce pourquoi nous disons : non, Mikaben n’est pas mort.

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