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Sirops suspects en Gambie : ouverture d’une enquête après la mort de 66 enfants

(TripFoumi Enfo) – La police gambienne a annoncé, ce samedi 8 octobre 2022, avoir ouvert une enquête pour établir les responsabilités dans la mort de 66 enfants à la suite d’insuffisance rénale aiguë, dans laquelle sont soupçonnés des sirops pour la toux produits en Inde.

La mort de 66 enfants au cours des trois derniers mois sème l’émoi dans ce petit pays d’Afrique de l’Ouest. Les autorités gambiennes suspectent des sirops de paracétamol et de prométhazine produits en Inde.

« La force de police gambienne crée un groupe d’enquête chargé de mener immédiatement des investigations et d’identifier les responsables de cette perte irréparable et de les faire traduire en justice », a indiqué la police de Gambie, dans un communiqué.

Quatre sirops de paracétamol et prométhazine contre la toux et le rhume produits en Inde ont été rappelés. Ces produits du laboratoire Maiden Pharmaceuticals sont aussi dans le viseur de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) qui avait émis une alerte en milieu de semaine dernière, estimant que les sirops “pourraient avoir un lien” avec les décès de ces enfants gambiens.

Le gouvernement gambien a assuré « qu’il ferait tout pour élucider ces événements ». Il avait annoncé certaines mesures contre l’importation de médicaments non conformes. Mais son intervention lui a attiré des critiques pour son manque de vigueur et d’empathie. La présidence avait annoncé par la suite, samedi soir, l’envoi d’une délégation de haut niveau auprès des familles pour « partager leur chagrin ».

L’OMS a émis une alerte à son tour et recommandé le retrait partout de quatre sirops contre la toux et le rhume produits par le laboratoire indien Maiden Pharmaceuticals et qui « pourraient avoir un lien » avec les décès enregistrés en Gambie.

La Gambie, plus petit pays d’Afrique continentale avec un peu plus de deux millions d’habitants, est 174e sur 191 à l’indice de développement humain de l’ONU, qui agrège des critères de santé, d’éducation et de niveau de vie. Près de la moitié de la population y vit sous le seuil de pauvreté, selon la Banque Mondiale.

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