Haïti

Jean Charles Moïse, toute une culture d’égocentrisme

Comme dit un proverbe africain : « Qui veut aller vite doit partir seul, mais qui veut aller loin doit se faire accompagner ». Ce proverbe traduit deux idéologies, deux visions du monde, deux cultures, deux chemins différents mais la même destination, deux voies mais le même point de rencontre. Ce proverbe est vraisemblablement lié à la personne de Jean Charles Moïse.

Rappelons que Jean Charles Moïse est un politique haïtien très influent. Ancien Maire de sa ville natale “Milot”, commune du département du Nord. Ex-Sénateur de la République, Secrétaire Général de la plateforme Pitit Dessalines. Ancien conseillé de l’ancien Président René Garcia Préval, de regretté mémoire. Élu vice-Président de l’assemblée mondiale des Maires entre 1996 et 1997. Élu personnage de l’année au Brésil en 2013. Ancien candidat á la présidence, Jean Charles Moïse a un très long parcours dans la sphère politique haïtienne. Et la liste de ces prouesses en politique serait assez longue si l’on se mettait à les énumérer.

Parler de ce personnage reviendrait à parler de ce qu’il est un peu plus de ce qu’il a réalisé en étant homme politique . Ainsi, Jean Charles Moïse est ce type d’homme chez qui on retrouve les concepts tels : « jusqu’au-boutisme, gauchisme et égocentrisme ». Des concepts qu’il faut bien analyser chez l’individu.

« Jusqu’au-boutisme », on connaît Moïse pour ses nombreuses interventions fracassantes sur l’avenir du pays. Considéré comme un grand avant-gardiste, il se permet de tout dire face à un état faible. Lui seul peut manipuler les mots comme il le fait a son avantage. Surtout quand il s’agit de pousser ses partisants à manifester dans les rues en insistant pour que les siens ajoutent du piment… Depuis plus de 15 ans, il occupe la scène politique, déterminé à briguer le poste de président d’Haïti depuis quelque temps.

« Gauchisme », en matière de politique, M.J.C se réclame de la gauche. D’ailleurs, il connaît tous les discours de Fidel Castro et de Thomas Sankara. Il est aussi un grand lecteur de Karl Marx. C’est normal puisqu’il a été formé en Amérique Latine où le courant marxiste est très influent. Il est choyé en Amérique Latine, notamment à cuba, au Brésil, au Chili et Venezuela. Même s’il est décrié pour son langage, son manque d’articulation et ses positions parfois extrémistes. Moïse a mené jusqu’ici ses combats avec beaucoup de stratégies grâce à ses acquis en diplomatie, en relations internationales et ses formations continues dans les différents pays de l’Amérique Latine.

« Égocentrisme », comme nous l’avons souligné tout au début, MJC est ce politique, certes qui ne recule devant rien, mais aussi qui se prend pour le premier des hommes. Sa ténacité, son savoir et sa capacité de projection sur la politque lui ont certainement donné beaucoup plus d’aura. Mais il reste un égocentrisme, un arrogant pur et dur. Pressé de prendre le pouvoir, il a tendance à faire fi de tout le monde et surtout des hommes politiques traditionnels pour s’ériger en Maître et Seigneur. Car selon lui, il faut donner une bonne leçon a ces gens-là. Ne voulant s’associer aux autres pour touver une solution à la crise du pays, Moïse s’explique et dit ne pas faire confiance aux autres, car il a déja été trahi par les siens. Donc, il veut partir seul…

Sur ce, une seule question s’impose : La crise haïtienne peut-elle être résolue par un seul homme?
Qui vivra verra
Et qui mourra…

Jules Nicolas Michel

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