« Entre l’enclume et le marteau nous sommes pris », dit celui-ci. « De deux maux il faut choisir le moindre », rétorque celui-là. « Aux grands maux les grands remèdes », affirme un autre. Ah! « Qui veut noyer son chien l’accuse de rage », poursuit un dernier. Que de débats suscités dans l’opinion publique à l’annonce d’une quelconque intervention militaire des Nations-Unies en Haïti. Chacun a son mot à dire, et son idée toute faite.
La majorité se sente insultée, car ce serait donner une gifle à la constitution, à la souveraineté du pays. D’autres extrémistes parlent de honte, de déshonneur, si tel cas se produirait. Comment une nation souveraine comme la nôtre peut-elle accepter la présence de forces étrangères ? C’est inadmissibles! Les uns plus consternés que les autres. Mais parmi les plus réfractaires, nos politiciens excellent.
« Vulnerant onnes, ultima necat » (toutes blessent, la dernière tue). Qui aurait cru que nos politiciens, ceux qui ont acculé le pays vers cette descente aux enfers, auraient le culot de hausser le ton. Faudrait-il les inviter à faire un travail de mémoire, pour se rappeler que depuis plus de 30 ans, ils mangent, boivent et s’enrichissent à la merci des étrangers. Comment appelle-t-on quelqu’un qui vous mange dans la main et qui vous critique dans le dos par la même occasion ?
Un jour, l’histoire dira à ces hypocrites qu’ils en ont assez fait. Ils auront à répondre à quelques questions. En attendant qu’ils réfléchissent sur ces potentielles questions : À chaque fois, qui conditionne la venue des forces étrangères dans le pays ? À qui nous demandons de l’aide pour organiser nos propres élections ? Qui décide du résultat des élections ? Qui est en charge de la formation de notre Police nationale ? Enfin, qui gère pour nous nos comptes en banque ?
À ces questions, nous disons : « Felix qui produit return cognoscere » (Heureux celui qui a pu pénétrer les causes secrètes des choses ». Et « Qui pecunias imperat » (Qui finance,commande)…
Jules Nicolas Michel
