L’historien haïtien Georges Michel dit Oui à une force étrangère en Haïti!

(TripFoumi Enfo) – Après la demande du gouvernement haïtien auprès de l’Organisation des Nations-Unies (ONU) pour une intervention armée dans le pays, nombreuses sont les réactions relatives à cette demande. Certains Haïtiens sont contre, d’autres pour. À la seconde position, l’historien haïtien Georges Michel s’allie et donne les raisons pour lesquelles il opte pour cette intervention.
“Depuis deux ans, des bandits armés montrent leur force et défient la police nationale. De ce fait, une intervention militaire d’une troupe étrangère bien équipée peut mettre hors d’état de nuire les malfrats”, estime Georges Michel, arguant que les autorités ne disposent pas de moyens à cet effet.
Intervenant à l’émission “Panel Magik”, le mardi 12 octobre, l’historien dit opter pour une intervention américaine, car, dit-il, c’est le seul moyen pouvant nettoyer le terrain. “Le 12 mars 2021, des hommes armés ont tué cinq policiers dont les corps ont été gardés par les malfrats. Le premier juin de la même année, des bandes rivales se sont partagé le quartier de Martissant sous les yeux des autorités”, remémore-t-il.
Le Dr Michel compare les gangs à une guérilla. Ainsi considérés, ces voyous armés, dit-il, doivent être combattus avec rigueur. “Il est nécessaire d’avoir une supériorité de 50 soldats d’une armée pour mettre à quia une guérilla”, poursuit l’historien qui dit que nous n’avons pas d’armée pouvant remplir une telle mission.
Historien de son état, il n’a pas raté l’occasion de faire un saut dans notre passé en affirmant que l’occupation américaine d’Haïti de 1915 à 1934 a eu le mérite de pacifier le pays pendant 60 ans. Quelle a été la raison du débarquement des Yankees ? “C’est parce que nous, Haïtiens, avions créé le chaos”, argumente M. Michel.
Ce dernier croit que Jovenel Moïse était un nationaliste, raison pour laquelle il n’avait pas fait venir une troupe étrangère au cours de son mandat. “M. Moïse voulait miser sur les gangs pour pouvoir réaliser le référendum et les élections dans le pays”, analyse Gorges Michel.