Haïti

L’ONU tire la sonnette d’alarme sur des Violences Sexuelles et Viols Collectifs en Haïti

(TripFoumi Enfo) – Dans un rapport datant du vendredi 14 octobre 2022, l’ONU dénonce les nombreux cas de violences sexuelles et viols collectifs dont ont été victimes des femmes et des filles en Haïti.

La cheffe par intérim du Haut -Commissariat des nations Unies aux Droits de L’homme (HCHD), Nada Al-Nashif, soutient dans ce rapport que les gangs utilisent la violence sexuelle pour semer la peur, et de façon alarmante, le nombre de cas augmente de jour en jour à mesure que la crise humanitaire et des droits humains s’aggrave en Haïti.

Ce rapport, minutieusement documenté, évoque les témoignages horribles partagés par les victimes qui ont tout aussi l’habitude de subir les représailles en refusant de telles faveurs sexuelles, allant même jusqu’aux meurtres. Les personnes faisant partie de la communauté LGBTQI+ ont également été ciblées dans cet exposé de l’ONU qui montre l’impératif d’une action urgente pour mettre fin à ces comportements pervers, veiller à ce que les responsables soient sanctionnés et que les victimes reçoivent un soutien.”

Instiller la peur, punir, subjuguer et infliger des souffrances aux populations locales, sont, selon les spécialistes de ce rapport, les différentes raisons qui peuvent pousser les gangs armés à faire usage de violences sexuelles et de viols collectifs.

Il est révélé dans ce rapport, qu’entre janvier et juillet 2022, plus de 90 entretiens ont été menés avec des victimes et des témoins d’incidents à Port-au-Prince, ainsi qu’avec des prestataires de services, des organisations communautaires, des organisations non gouvernementales nationales et internationales et des représentants du gouvernement d’Haïti, en vue de vérifier les abus documentés.

Le rapport souligne par ailleurs, que la violence sexuelle se produit dans le contexte des enlèvements, lorsque certaines femmes et filles sont violées à plusieurs reprises, par un ou plusieurs ravisseurs armés, parfois pendant plusieurs jours ou semaines. Les ravisseurs ont même utilisé des vidéos enregistrées des viols pour obliger les familles des victimes à payer les rançons.

Évoquant les efforts des acteurs nationaux et internationaux travaillant pour garantir les droits des survivants qui paraissent insuffisants en raison des multiples défis et obstacles auxquels ils font face, plusieurs demandes ont été formulées en ce sens.

Garantir un accès immédiat à des soins médicaux et psychosociaux adéquats pour prévenir de nouveaux dommages physiques et psychologiques pour faciliter la réinsertion des victimes, l’accès à la justice et à la réparation sont autant de demande qui doivent être satisfaite au risque de briser davantage le tissu social déjà profondément fragile de la société haïtienne

Le rapport, intitulé « Violences sexuelles à Port-au-Prince : une arme utilisée par les gangs pour instiller la peur », a été publié conjointement par le Bureau Intégré des Nations Unies en Haïti (BINUH) et le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH).

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