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Tenue à Washington D.C de la 34e conférence annuelle de l’Association des Études Haïtiennes

(TripFoumi Enfo) – Du 7 au 9 octobre 2022, s’est tenue aux Universités Howard et Georges Washington la 34e édition de la conférence annuelle de l’Association des Études Haïtiennes. Une activité qui a réuni plus d’une centaine de chercheurs haïtiens venus d’horizons divers pour partager leurs recherches et échanger sur la thématique “le Marronnage” retenue pour cette année. Joint au téléphone par notre rédaction, Djems Olivier, membre de l’association, docteur en géographie et professeur à l’UEH, s’est décerné un satisfecit quant au succès de la conférence.

C’était la première conférence annuelle en présentiel post-covid où près de 195 universitaires ont répondu présents. Au programme, une panoplie d’activités étaient au rendez-vous. Il était question de l’histoire et de la culture haïtienne.

Il y a eu un atelier pratique utilisant l’écriture, le dessin, le collage et l’échange verbal pour visualiser les marges, les centres, les intersections, les divisions, les frontières et les enchevêtrements qui décrivent le paysage de l’art et du design haïtiens.

Cet atelier était une conversation d’ouverture entre des personnes engagées à soutenir les pratiques créatives travaillant à partir de lieux marginaux, notamment Haïti et les Afro-Caraïbes, qui ont offert “la possibilité d’une perspective radicale à partir de laquelle voir et créer, imaginer des alternatives, de nouveaux mondes”, selon le professeur Olivier.

Des chercheurs et professeurs à l’Université venus d’Europe, du Canada, des États-Unis et d’Haïti, ont participé à la conférence dont la plupart ont livré leur impression sur la portée historique du fameux mouvement révolutionnaire “ Le Marronnage”, selon M. Olivier. Il s’agissait d’historiens, de sociologues, d’anthropologues, de psychologues et politologues entre autres.

Deux (2) sites étaient réservés pour accueillir tous les participants : Georges Washington University et Howard University.

À côté des échanges, les chercheurs ont visité un musée à Washington, où Haïti est dignement représentée : la période coloniale, l’ère des Indigènes et Haïti après 1804. Ils ont également visité quelques archives toujours consacrées à l’histoire haïtienne.

Le Docteur en géographie, Djems Olivier, était chargé d’intervenir sur le thème “Partir ou résister”, exode massif des haïtien vers des terres étrangères. Un sujet d’intérêt général notamment dans ce contexte où la majorité des jeunes ne voient leur avenir qu’ailleurs.

Il a par ailleurs déploré la non-participation de quelques chercheurs/professeurs d’universités en Haïti qui ne pouvaient pas faire le déplacement faute de visas. D’autres empêchés par rapport à la crise qui sévit en Haïti.

En 2018, la conférence avait eu lieu en Haïti, rappelle le Professeur Djems Olivier, à l’Université Quisqueya et en 2019, en Floride, à Florida University avant d’être interrompue en présentiel à cause de la pandémie de Covid-19. Les éditions 2020 et 2021 s’étaient tenues à distance.

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