Haïti

Le Dr Jean Fils-Aimé voit dans les récents propos de Jean Charles Moïse une invitation à briser le système

(TripFoumi Enfo) – La lutte pour une autre Haïti concerne les Haïtiens vivant en Haïti autant que ceux de la diaspora. Invité à intervenir sur la crise haïtienne, notamment sur les dernières déclarations de l’ancien Sénateur de la République, Jean Charles Moïse, à l’émission “Le Point” de la Radio Télé Métropole, le Docteur en Théologie Jean Fils-Aimé a déclaré ne pas s’opposer au leader du Parti Politique Pitit Dessalines. Bien au contraire, le professeur voit dans les récents propos du leader une invitation à mettre un terme au système, lequel système qu’il qualifie de néo-féodal mis en place dans le pays par les transnationaux et les oligarques corrompus du pays supportés par la mafia internationale à travers le Core Group, une kyrielle d’Ambassades syndiquées en Haïti.

Pour le mercredi 19 octobre 2022, le plateau de l’émission “Le Point” sur la Radio Télé Métropole était plutôt surchauffé, avec comme invité l’éminent professeur Jean Fils-Aimé. Après avoir balayé et jeté à la poubelle de l’histoire la dernière intervention du ministre des Affaires étrangères et des Cultes, Jean Victor Généus, devant le Conseil de Sécurité des Nations-Unies, le 17 octobre dernier, l’analyste politique Jean Fils-Aimé a été invité, par le journaliste Wendel Théodore, à analyser les dernières déclarations de l’ancien parlementaire Jean Charles Moïse, demandant au peuple haïtien de passer à une autre forme de manifestation dans les jours à venir. “Je ne vais ni condamner ni approuver les propos de Jean Charles Moïse concernant son appel à la mobilisation, je cherche, de préférence, pour paraphraser le philosophe néerlandais Baruch Spinosa, à comprendre ce qu’il fait pour combattre le système tyrannique installé en Haïti”, a déclaré le vaudouologue d’un ton ferme et sérieux.

En ce qui concerne les banques commerciales dans le pays, l’auteur du texte “Vodou je me souviens” a peint un tableau accablant des désastres économiques que provoquent ces entreprises bancaires dans le pays. Pour lui, ce sont des plateformes de captation des richesses de la classe moyenne en Haïti. L’originaire du Cap-Haïtien, sans passer par quatre chemins, estime que s’il existait un gouvernement sérieux et responsable dans le pays, tous les directeurs de ces institutions devraient être placés derrière les barreaux pour vol, car, selon lui, les banques commerciales sont des lieux de vol.

Le lendemain de sa démonstration de force devant l’Ambassade étasunienne en Haïti, le lundi 17 octobre, Jean Charles Moïse, ancien maire de Milot, avait donné une conférence de presse pour annoncer la poursuite de la mobilisation devant les domiciles des membres du gouvernement dirigé par Ariel Henry (cité par des organismes de défense des droits humains dans l’assassinat de l’ancien président Jovenel Moïse) et devant les domiciles des propriétaires et directeurs des banques commerciales dans le pays. Des propos que le journaliste Wendel Théodore qualifie comme un appel à la violence lancé par le leader de gauche Jean Charles Moïse.

La stabilisation du chaos en Haïti est l’acte politique par lequel des maîtres du système sont arrivés à capter le Pouvoir en vue de renouveler leurs richesses au détriment des masses populaires. Dans cet ordre d’idées, le professeur Jean Fils-Aimé, a-t-il déclaré, soutient tout mouvement populaire visant à faire partir le Premier ministre de facto Ariel Henry et sa bande de la tête de l’État. Il estime, par dessus tout, que la résolution signée par tous les ministres demandant l’invasion du pays par une force armée étrangère est un acte de haute trahison.

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