(TripFoumi Enfo) – Le nombre de travailleurs de la Presse victimes des actes d’insécurité dans le pays ne cesse d’augmenter. Dans ce contexte, le Réseau des Animateurs et de Journalistes Innovants Haïtiens (REAJIH) dit recevoir avec stupéfaction la nouvelle de la mort de l’analyste politique Garry TESS aux Cayes et la nouvelle de l’attaque armée perpétrée contre le journaliste Roberson Alphonse au niveau de Delmas 40B, au moment où il se rendait à son travail.
C’est dans une note portant la signature de son coordonnateur général, Gédéon Delva, que le REAJIH a fixé sa position sur les derniers cas en date. “REAJIH croit que ces actes horribles menacent la liberté de la presse et allongent, du même coup, la liste des professionels de médias victime dans le monde en général et en Haïti en particulier”, lit-on dans ce document.
Cette structure, œuvrant pour une presse haïtienne beaucoup plus utile afin de renforcer les acquis démocratiques, rappelle que chaque acte “barbare” contre un journaliste ou un professionel de média, c’est toute la corporation qui est, au final, poignardée. ” REAJIH crie halte-là ! C’en est assez”.
Le Réseau des Animateurs et de Journalistes Innovants Haïtiens, à l’approche du 2 novembre qui marque la journée internationale de la fin de l’impunité pour les crimes commis contre les journalistes, invite les autorités à sévir contre les coupables, car, poursuit la note, la liberté de la presse et la sécurité des journalistes constituent un pan de la démocratie.
Le lundi 24 octobre dernier, le corps sans vie du co-animateur de l’émission “Gran Lakou” sur les ondes de la radio “Lebon FM” a été retrouvé dans la quatrième section communale des Cayes. Garry TES a été porté disparu le 18 octobre dernier.
Le mardi 25 octobre 2022, le journaliste à Le Nouvelliste et à Magic 9, Roberson Alphonse, a été attaqué au niveau de Delmas 40B alors qu’il se rendait à son travail où il devait honorer son rendez-vous du matin, son émission Panel Magik. Roberson a été blessé par balles au bras.
Le même jour, Michaud Joseph, caméraman travaillant pour la Télévision Nationale d’Haïti (TNH) a été victime de brutalités policières dans l’exercice de sa profession. Sa caméra a été détruite par un projectile, selon ses dires.
