(TripFoumi Enfo) – Des civils haïtiens sont assassinés presque chaque jour dans le pays. Certains cas restent dans l’ombre et ne font pas la Une des médias. Comme si le décès horrible de paisibles citoyens causé par la violence généralisée des bandits armés n’était plus une nouvelle choquante. C’est du n’importe quoi, lorsqu’il s’agit d’un anonyme. Ce n’est pas grave. Aucun écho. Aucune justice. Eh bien ! “Nous mourrons tous”, comme dit la vieille Délira dans le Gouverneur de la rosée de Jacques Roumain. Voilà comment la population haïtienne a perdu sa capacité d’indignation collective et que les dirigeants “manfouben” de l’État ont volontairement rayé leur capacité de honte face à leur irresponsabilité.
Pas un, pas deux…pas dix non plus ; ils sont nombreux les Haïtien-ne-s de toutes catégories à mourir des balles assassines dans le pays. Ça fait longtemps que la machine de l’insécurité circule partout dans le pays, traînant derrière elle une panoplie de victimes. Depuis, rien n’a été fait pour fermer la vanne, le sang continue de couler à profusion.
La situation sécuritaire est aggravée ces dernières années. Les nouvelles qui étaient choquantes par rapport à la montée vertigineuse de l’insécurité, ne le sont plus maintenant, tellement la mort par balles est récurrente. Elle est tout naturellement devenue un compagnon de pèlerinage. C’est lassant, triste passage d’une situation pathologique à la quasi normalité.
Nous sommes à l’heure de l’indignation collective en tant que Nation. Il faut que nous sortions de la confortabilité de la résignation et que nous disions NON à cette dérive qui nous mène froidement vers le tombeau. C’en est trop !
Il est évident que cette situation est le résultat de l’incompétence et l’irresponsabilité de nos dirigeants. Dans ce cas, le recours à la révolte demeure la meilleure solution pour déraciner cette classe politique corrompue et criminelle qui a acculé le pays au bord du désastre, ensuite prendre nos distances avec les pays se disant amis d’Haïti, pourtant qui se réjouissent de nos malheurs.
Il est temps pour que le droit à la vie de tout-e-s les haïtien-ne-s soit respecté indistinctement dans le pays et que la justice soit rendue à toutes les victimes.
