(TripFoumi Enfo) – À l’heure où le choléra refait surface, Port-au-Prince et ses alentours éprouvent un mal de chien à gérer ses détritus. L’état d’insalubrité dans lequel la zone métropolitaine se réveille au quotidien frappe l’attention, offrant ainsi un spectacle écœurant.
Avec les dernières averses de l’automne qui s’éteint, la situation devient de plus en plus critique. Les eaux de pluie séjournent alors dans les voies de canalisation obstruées par les déchets. Au vu et au su de tous, les piles d’immondices grandissent au jour le jour jusqu’à se tailler une place de prédilection sur les tronçons de route déjà étroits.
Au niveau de la route de Frères, non loin de la place de Boule de Gomme, là où se situe un marché en plein air, des montagnes de déchets s’élèvent à la hauteur des maisons. Des relents de pourriture proviennent des immondices que les services des voiries ont choisi d’ignorer au détriment de la population.
À Pétion-Ville, la réalité n’est pas trop différente. Du côté de l’ancien cimetière, on dirait qu’il existe une source intarissable qui coule à toutes les heures de la journée, inondant les piles de déchets sur lesquels marchent les piétons et où les marchands de rue prennent place pour étaler leurs marchandises, sans se soucier de rien du tout. Peu importe la saison, la station de PV- Delmas est toujours jonchée de détritus noyés dans une eau invisible.
Sur la route de Maïs-Gâté, l’une des deux voies est anéantie par un trop plein de déchets qui tente de gagner l’autre voie. Tout cela se déroule sous les yeux de tous comme s’il s’agissait d’un fait normal.
Tant d’autres cas similaires sont à signaler un peu partout à Port-au-Prince. On peut citer Sarthe, Martissant, Gérald Bataille. Cette liste est loin d’être exhaustive.
Les autorités sanitaires ferment leurs yeux sur la question. La mairie, dépassée par ce phénomène, semble avoir perdu le contrôle. Empêcher les déchets d’envahir Port-au-Prince, la solution n’est pas pour demain en tout cas.
