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Qui est ce garde du corps d’Éric Jean Baptiste tué dans l’exercice de sa profession ?

(TripFoumi Enfo) – Dans la soirée du vendredi 28 octobre, vers les 21 heures, la nouvelle s’est répandue comme une traînée de poudre dans la République. Quoi ? Éric Jean Baptiste, homme d’affaires, homme politique engagé, et son garde du corps ont été assassinés, dans un guet-apens à Laboule 12, un quartier aisé de Pétion-Ville. Si l’information s’est concentrée autour d’Éric Jean Baptiste, il est tout aussi important de savoir qui est ce jeune garçon tombé sous les balles assassines des voyous armés aux côtés du propriétaire de Père Éternel Loto.

Il s’appelle Peterson Vernouis, 36 ans. Il est né et a grandi à la rue Sico, Carrefour-Feuilles, un vaste bidonville situé au sud de Port-au-Prince et adossé par le morne l’Hôpital. Après ses études classiques réalisées à la fois à l’Institution Mixte Michel de Montaigne et au Lycée Anténor Firmin sous l’assistance de sa marraine, il a intégré une Université privée de la capitale haïtienne où il a fait des études en Sciences Informatiques, nous confie un membre de la famille sous le couvert de l’anonymat.

Fils unique de sa mère, Peterson, grand fan du groupe Rock-fam, a montré une passion démesurée pour le travail, le seul qu’il croie capable de lui assigner une autre place dans la société haïtienne. Très jeune, soit en 2009, il a rejoint l’équipe directoire de son ancienne école, en l’occurrence l’Institution Mixte Michel de Montaine à titre de Censeur. Là-bas, il a passé neuf (9) ans (2009-2018) à ce poste. “J’ai travaillé à ses côtés pendant un bon bout de temps. Il faisait toujours preuve de sens de responsabilité. C’est un homme qui est toujours prêt à collaborer avec vous. Il est rigide quand il s’agit de travailler”, témoigne un ancien collègue. Bien qu’il soit Censeur, Peterson était encore à la recherche d’un autre boulot pour pouvoir prendre soin de lui et de sa famille.

Après avoir rencontré Molène, Sonson, tel qu’il est appelé affectueusement par les plus proches, s’est vite marié, puis ils ont mis au monde deux (2) garçons, Clarck et Clarens. Mais, son attachement pour la rue Sico qui l’a vu naître et grandir, bien qu’ayant laissé le toit de sa mère pour aller vivre aux côtés de sa désormais épouse, l’a retenu, et il a construit sa propre maison dans la zone. Quand il s’agit de participer dans des activités juvéniles, ce père de famille se faisait très souvent remarquer.

Entre 2017 et 2018, Peterson Vernouis a intégré l’Agence de Sécurité “Ange Gardien”. Pendant la journée, il se rend à son travail comme Censeur, et la nuit, il travaille comme agent de sécurité. Pour avoir été détaché avec un VIP de la place, le fan de l’équipe d’Argentine de Football, a dû laisser son poste de Censeur pour consacrer son temps à sécuriser cette personne très importante. “Cela fait environ un an depuis qu’il a rejoint monsieur Éric Jean Baptiste comme son garde du corps. Avant, il protégeait un autre VIP”, nous confie ce membre de la famille.

Des démarches sont en cours afin de récupérer son cadavre. À la question si la famille détenait le procès verbal du constat légal du juge de paix, notre informateur s’est réservé le droit de ne pas fournir trop de détails en raison des circonstances de l’assassinat de Peterson. “Ce sont des informations sensibles, parce qu’il est assassiné avec un homme politique. Mais des démarches sont en cours à cet effet, et, je vous dirai davantage sous peu”, poursuit-il lors d’une interview accordée à notre rédaction via téléphone.

Au lendemain de cette attaque meurtrière, le juge de paix Clément Noel s’était rendu sur les lieux du crime pour verbaliser les faits. Selon le magistrat, la voiture dans laquelle se trouvaient l’ancien candidat à la présidence et son garde du corps a essuyé 14 cartouches 5.56. Éric Jean Baptiste a reçu un projectile au niveau de sa ceinture et Peterson Vernouis a été atteint de trois projectiles. Après l’acte, selon le juge Noel, les malfrats ont emporté le portefeuille de monsieur Jean Baptiste et deux armes appartenant aux victimes.

Une enquête est déjà en cours sans le cadre de ce dossier. Moins de 24 heures après ce double meurtre ayant soulevé l’indignation et la colère dans la société haïtienne, le chef du Parquet de Port-au-Prince, Me Jacques Lafontant, a demandé à la Direction Centrale de la Police Judiciaire (DCPJ) d’auditionner les journalistes Luckner Désir et Ésaüe César. Sa demande est venue à la suite d’une vidéo devenue virale sur les réseaux où les deux présentateurs de l’Émission Matin Débat diffusée sur la Radio Télé Éclair avaient prédit l’assassinat du Secrétaire Général du parti politique Rassemblement des Démocrates Nationaux et Progressistes (RDNP), Éric Jean Baptiste.

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