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La Corée du Nord tire 23 missiles, Séoul riposte et dénonce une “invasion”

(TripFoumi Enfo) – La tension dans la péninsule coréenne est particulièrement montée d’un cran, ce mercredi 2 novembre 2022. La Corée du Nord a tiré pas moins de 23 missiles balistiques dont l’un a atterri non loin des eaux territoriales de son voisin du Sud. Une situation inédite qui a provoqué la colère de Séoul. Alors que son armée a riposté en tirant de son côté 3 missiles, celui-ci a dénoncé une “invasion territoriale”.

En réalité, cette action inédite de la part de l’armée de Pyongyang arrive dans un contexte où la Corée du Sud mène avec les États-Unis les plus importantes manoeuvres militaires aériennes. Ces exercices d’ampleur inédite impliquent des centaines d’avions des deux armées. Baptisées “tempête vigilante”, elles sont dénoncées par le Nord. Pak Jong Chon, maréchal et secrétaire du Parti des travailleurs au pouvoir en Corée du Nord, voit dans ce titre une similitude avec le nom de code de l’opération militaire américaine en 1991 contre les troupes iraniennes, “tempête du désert”.

Selon l’armée sud-coréenne, l’un des missiles a franchi la “Ligne de limite du Nord”, qui constitue de fait la frontière maritime entre les deux pays. Celui-ci a provoqué, pour la première fois depuis la fin de la guerre de Corée en 1953, le déclenchement de l’alerte aérien sur l’île d’Ulleungdo, forçant les habitants à s’abriter dans des bunkers. Cette île sud-coréenne est située à environ 120 km à l’est de la péninsule coréenne.

En outre, il faut préciser qu’un de ces engins lancés, ce mercredi, s’est abîmé en mer, seulement à 57 kilomètres des côtes de la ville sud-coréenne de Sokcho, dans le nord-est du pays. L’armée de Kim Jong Un a procédé également à une centaine de tirs d’artillerie vers l’intérieur de la zone frontalière tampon entre les deux pays.

Pour l’armée sud-coréenne, il s’agit d’un comportement “très rare et intolérable”. Alors, celle-ci annonce avoir riposté en tirant trois missiles sol air près de la frontière maritime avec son voisin.

De son côté, le président sud-coréen, dont le pays a été obligé de fermer certaines routes aériennes en direction des États-Unis et du Japon, a convoqué une réunion extraordinaire du Conseil national de sécurité. Selon Yoon Seok-youl, il faut des mesures “rapides et sévères afin que la Corée du Nord paye un prix fort pour ses provocations”.

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