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Haiti-Insécurité, la voie est Libre !

(TripFoumi Enfo) – La Bible dit : il est plus facile à un chameau de passer par le trou d’une aiguille qu’à un riche d’entrer dans le royaume de Dieu. Permettez-nous de reprendre la formule : ici en Haïti, le royaume de l’insécurité aux mains des dirigeants, il est beaucoup plus facile pour des bandits d’avoir les oreilles et le respect de ces dirigeants que pour les paisibles citoyens qui réclament leur droit à la sécurité, de respirer.

Depuis quelque temps, Haïti est sous l’emprise de plus d’une centaine de gangs armés, s’établissant pour la plupart dans l’ère métropolitaine de Port-au-Prince. La population haïtienne est à bout de souffle. Chaque jour, un peu partout à travers les rues, on compte des morts. Viols, vols, tueries, fusillades, kidnapping. Impunité. Une situation sans précédent.

L’autorité de l’État n’existe quasiment pas et les Forces de l’ordre, malgré leurs “efforts”, semblent ne pas être à la hauteur pour affronter les gangs armés. Le pire, c’est que la police nationale est aussi accusée d’être de connivence avec les bandits. L’insécurité liée à l’instabilité politique menace de tout détruire sur son passage : la famille, l’école, les institutions, les entreprises etc…

Durant le mois d’octobre, nous avons recensé plusieurs morts. Des journalistes en autres ont été tués et d’autres on fait l’objet de tentative d’assassinat. Nous citons ici, Tess Garry et Romelson Vilsaint qui ont été assassiné lâchement. Rappelons aussi le cas du journaliste du quotidien Le Nouvelliste, Roberson Alphonse, qui a subi une tentative d’assassinat, alors qu’il était en route pour sont travail. Nous ne pouvons pas oublier que le même jour, soit le 29 octobre, trois contrôleurs aériens ont été attaqué à proximité de l’Aéroport International Toussaint Louverture. Un peu plus tard dans la soirée, l’homme d’affaire, Éric Jean Baptiste, a été tué avec son agent de sécurité.

L’insécurité trouble profondément la population. Aucune mesure, aucune sanction, aucune institution étatique n’est en mesure de résoudre la crise. Les  pouvoirs législatif et judiciaire sont dysfonctionnels il y a longtemps de cela. Le pouvoir exécutif, ayant à sa tête un Premier ministre de facto, est pratiquement nul. Nonobstant le niveau aigu de la crise, les dirigeants veulent a tout prix rouvrir les classes même “ti pa ti pa”. Ils ignorent que les professeurs se retrouvent sans salaire depuis environ six mois, les hôpitaux et d’autres entreprises pour la plupart réduisent leurs services et d’autres ferment définitivement leurs portes.

Beaucoup de parents sont en chômage, les prix des produits de première nécessité ne cessent de grimper, manger et boire à sa faim sont devenus un luxe en Haïti. Les bandits et les dirigeants font ce qu’ils veulent, la police tue des journalistes et des civils non armés.

Si rencontrer un officiel est un casse-tête chinois pour un jeune universitaire qui a un projet communautaire, pour un officiel, en revanche, c’est un honneur de parler à un chef de gang et lui serrer la main. S’il est difficile et même quasiment impossible pour un jeune entrepreneur d’avoir un prêt auprès des institutions bancaires, un bandit, par contre, n’en a cure de ces démarches idiotes, et le gouvernement s’y souscrit. Nous sommes dans le chaos, la voie est libre à l’insécurité, tout part en vrille.

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