Organisée tous les quatres ans par la Fédération Internationale de Football Association (FIFA), la Coupe du monde de football reste l’un des évènements sportifs les plus regardés dans le monde. Cette compétition réunit plus d’une trentaine de pays et inclut tous les cinq continents. Elle mobilise de grandes ressources humaines et économiques et met en valeur l’harmonie et l’ambiance au milieu des différents peuples. Cette année, contrairement aux autres éditions, c’est en fin d’année que se déroulera la phase finale de la 22ème édition, soit du 20 novembre au 18 décembre. Soit dit en passant, cette Coupe du monde est une grande première pour le monde Arabe, le Qatar en particulier.
S’il est vrai qu’elle réunit seulement 32 sélections, elle n’en demeure pas moins l’affaire de tout un monde. Nombreux en effet sont les peuples du monde qui l’adorent, parmi lesquels on peut citer le peuple haïtien. Nonobstant le fait que la sélection haïtienne de football ne participe pas à une phase finale majeure de la coupe du monde depuis 1974, Haïti reste l’un des pays où les gens témoignent un amour particulier pour ce championnat mondial. On y trouve des fans de la sélection du Brésil, d’Argentine, de la France, du Portugal, etc. La joie que procure cet événement est visible sur le visage des amoureux du ballon rond. Certains fans portent le maillot de leurs équipes préférées pendant leurs matchs.
Parallèlement, à l’approche du coup d’envoi de ce festival à Doha, le peuple haïtien se retrouve dans une situation socio-économique très sombre, caractérisée par une insécurité galopante et généralisée, et ce, à un niveau jamais atteint auparavant. Les gangs armés font la loi, et les Forces de l’ordre semblent impuissantes. À cela s’ajoute la dévaluation de la gourde, monnaie locale, par rapport au dollar étasunien, ce qui ne reste pas sans conséquence sur le coût de la vie. Aussi, faut-il mentionner que l’électricité devient de plus en plus rare dans le pays, dans la zone métropolitaine en particulier.
En dépit de tout cela, une grande partie de la population attend, avec une immense impatience, le coup d’envoi de la CDM prévu pour le dimanche 20 novembre. Les débats sur les rencontres sont déjà à la une. En temps normal, un tel événement sportif devrait être un vrai régal, un mois de plaisir ! Mais dans le cas d’Haïti, le doute pèse et le ciel s’assombrit de plus en plus. Encore faut-il se poser cette troublante interrogation : et après ?
