(TripFoumi Enfo) – N’écoutant que lui même, et donc n’agissant qu’à sa guise, Ariel Henry, la dernière volonté de Jovenel Moïse, président assassiné, se met dans la peau d’un tout-puissant sans pareil, n’ayant de compte à rendre à personne, même pas à Dieu. Au fil du temps, seul à la tête de l’exécutif, il veut montrer de quoi il est capable sans un Président. Le Premier ministre devient, à partir du 6 décembre, la seule personne capable d’autoriser un haut fonctionnaire à quitter le pays.
L’autoritarisme est sur le point de l’emporter sur la démocratie. Ariel Henry, qui se considère comme un Roi de par ses déclarations, veut montrer à tous les sujets de son royaume toute l’étendue de son pouvoir. Le chef de la Primature, de façon manu militari, avait décidé d’augmenter les prix des produits pétroliers, alors que les citoyens étaient dans les rues pour exiger de meilleures conditions de vie. Aujourd’hui, l’exigence est faite à tout haut fonctionnaire en partance pour l’étranger de se munir d’une autorisation dûment signée par le roi Henry.
Ce qu’il faut signaler dans tout ça, c’est que cette décision concerne et les voyages officiels et les voyages privés. Ariel Henry veut que les ministres, les directeurs généraux, les secrétaires d’État se prosternent devant sa majesté. Pour certains spécialistes du droit, cet acte tend à restreindre la liberté individuelle de ces hauts fonctionnaires. Violation des droits individuels ? Ah, le roi Henry n’en a que faire. Seule sa volonté importe, pourvu que ça le rende confortable sur son trône.
La différence entre Ariel Henry et Henri Christophe, c’est que Christophe n’avait régné que sur le Nord tandis que lui, il “contrôle” tout le pays ; Christophe était d’abord Président avant d’être roi mais lui, il est roi depuis sa prise de fonction le 20 juillet 2021. Au cours de son règne, Christophe a su construire des monuments comme la Citadelle Laferrière et le Palais sans souci. Par contre, Ariel Henry, quant à lui, a su creuser le trou dans lequel se trouve Haïti.
Comme disait l’ancien et feu Président Jovenel Moïse dans ses velléités dictatoriales, Ariel Henry a parlé, point barre ! Mais, ce que le PM refuse de comprendre, c’est que l’histoire retiendra son nom parmi les fossoyeurs de la nation.
