(TripFoumi Enfo) – Encore une nouvelle rareté artificielle de carburant sur le marché national. Après environ un mois depuis l’annonce du gouverment de facto d’un retour à la normale en ce qui a trait à la distribution des produits pétroliers dans les stations-service, une nouvelle pénurie se fait sentir un peu partout en Haïti. En cause ? Un bras de fer existant entre l’État haïtien et des importateurs de carburant qui exigent l’augmentation des prix en vue d’augmenter leur marge de profits, a déclaré le syndicaliste Duclos Bénissoit.
Produit transversal, car sa rareté entraîne des impacts néfastes sur l’organisation de la vie dans la société, le carburant est devenu une denrée de chantage en Haïti durant ces derniers jours. Le coordonnateur général du Mouvement Unifié des Transporteurs Haïtiens (MUTH), Duclos Bénissoit, incombe la responsabilité de la crise de carburant dans le pays à des importateurs pétroliers. Cela se fait, dit-il, dans le but non seulement d’augmenter son prix, mais aussi d’accumuler beaucoup plus de bénéfices.
Monsieur Bénissoit, dans une interview accordée à la Radio Kiskeya au cours de cette semaine, révèle que lesdits importateurs veulent que le gallon de gazoline soit vendu à 800 gourdes et celui du diesel à 900 gourdes sur le marché local. Une volonté qu’il qualifie de criminelle et de méchante. Soulignons que l’homme d’affaires, homme fort dans le secteur pétrolier en Haïti, Joël Khawly, a été l’un des instigateurs de la dernière augmentation du prix, puisqu’il avait déclaré qu’il fallait augmenter le prix du carburant pour qu’il soit disponible dans les stations-service.
Presque tous les trois mois, une rareté de carburant occupe les débats dans le pays. Au cours du mois de septembre dernier, alors que la population était dans les rues contre la cherté de la vie et la dépréciation de la gourde, le gouvernement de facto avait décidé de supprimer la subvention sur les produits pétroliers dans le pays. Ce qui avait provoqué une augmentation de son prix. Malgré tout, ce liquide important se fait encore plus rare sur le marché.
À quelques jours de la fin de l’année 2022, le gallon de gazoline se vend, dans certaines villes du pays, jusqu’à 2000 gourdes. Une nouvelle crise qui s’ajoute à la longue liste de problèmes auxquels est en proie le peuple haïtien.
