(TripFoumi Enfo) – Le bras de fer entre la présidente Dina Boluarte et les manifestants continue au Pérou. Refusant de démissionner comme le réclament depuis 5 semaines les contestataires, le gouvernement de Dina Boluarte a décidé, ce samedi 14 janvier 2023, de décréter l’état d’urgence à Lima et plusieurs autres régions afin de contenir la mobilisation. Cette décision prise pour 30 jours permettra à l’armée de jouer le rôle de Police, et certaines libertés fondamentales seront restreintes.
En effet, selon ce décret publié par la présidence, plusieurs droits constitutionnels des Péruviens sont suspendus. Il s’agit par exemple de la liberté de circulation et de réunion, l’inviolabilité du domicile etc.
Cusco et Puno, situés dans le sud du pays où se trouve l’épicentre de la contestation, sont deux départements qui sont également concernés par cette mesure que viennent de prendre les autorités contestées du Perou. Le port de Callao, à proximité de la capitale, est lui aussi soumis à cet état d’urgence.
Rappelons que les manifestations éclatées suite à la destitution et l’arrestation le 7 décembre 2022 du président socialiste Pedro Castillo, ne faiblissent toujours pas dans le pays, malgré les 42 tués. Jusqu’à ce samedi 14 janvier, une centaine d’axes routiers sont toujours restés bloqués, selon les médias locaux. Néanmoins, l’aéroport international de Cusco a été rouvert par les autorités.
