(TripFoumi Enfo) – Plusieurs quartiers des communes de Port-au-Prince et Delmas ont connu une journée de terreur, le dimanche 5 mars 2023. Entre tirs à l’arme automatique et incendie des maisons, les groupes rivaux ont fait trembler les habitants des quartiers comme Solino, Nazon, Avenue Poupelard, Delmas 24 et Christ-Roi.
Ce sont des groupes rivaux au niveau de Bas Delmas et du quartier de Bel-Air qui se livrent bataille depuis près d’une semaine. Des morts, des blessés et des disparus ont déjà été enregistrés. Selon le défenseur des droits humains, Pierre Espérance, pas moins de 60 morts et 50 disparus ont été recencés depuis la reprise de cette guerre à la fin du mois de février dernier.
Des informations partagées par l’agence en ligne Haïti Infos Pro font croire que des hommes de la coalition “G-9 an fanmi e alye” auraient exécuté quatre femmes (prostituées) au niveau du quartier de Bel-Air. Depuis, entre cette coalition criminelle, dirigée par l’ancien policier Jimmy Chérizier, reconverti en chef de gang, et l’un des groupes armés de Bel-Air, dirgé par le nommé Kimpès, les affrontements sont repris. Comme mode opératoire, les présumés bandits ont mis le feu à plusieurs maisonnettes lors de leur intrusion dans ce quartier rival. “J’ai dû me cacher sous un lit pour éviter de me faire toucher d’une balle”, se plaint une jeune étudiante qui habite Christ-Roi.
À cause de la montée des actes de banditisme dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince, certaines écoles ont dû fermer leurs portes en attendant un retour à la normale. C’est le cas de l’Institution Sacré-Cœur de Turgeau, qui a annoncé la supension de ses cours en présentiel afin de protéger son personnel et ses élèves.
Malgré cette guerre, qui a déjà coûté la vie à plus d’une cinquantaine d’individus, le Premier ministre Ariel Henry et son équipe gouvernementale ne pipent mot. Entre-temps, la situation continue de se détériorer dans la capitale haïtienne et dans ses villes voisines.
