(TripFoumi Enfo) – Alors que la poussière retombe autour de l’effondrement choquant de la Silicon Valley Bank et que les analystes commencent à évaluer les dégâts, une question importante a émergé : Qui devrions-nous blâmer pour ce gâchis ? Dans la ruée vers les réponses, certains politiciens, régulateurs et dirigeants de banques ont trouvé un bouc émissaire facile : la Réserve fédérale, une institution chargée de superviser les banques pour s’assurer qu’elles fonctionnent de manière sûre et saine.
En réalité, la réponse est probablement plus nuancée que cela. De nombreuses pièces mobiles étaient en jeu. Voici quelques-uns. Blâmez la Fed : la chute de SVB a été en grande partie causée par une ruée bancaire record de 42 milliards de dollars qui a laissé la banque dans un besoin désespéré de liquidités. Mais les hausses de taux de la Fed avaient miné la valeur des obligations, une source essentielle de capital pour SVB. La banque a été obligée de les vendre rapidement avec une perte substantielle, entraînant une crise de liquidité.
Mais l’écriture était sur le mur pour SVB bien avant que la crise ne se produise, a déclaré Aaron Klein, chercheur principal à la Brookings Institution qui a travaillé sur la réglementation financière sous l’administration Obama. Les actifs de la banque ont presque quadruplé en quatre ans et elle a souscrit de vastes sommes de titres adossés à des hypothèques sans se couvrir contre d’éventuelles hausses de taux d’intérêt, a-t-il écrit dans un article d’opinion pour MarketWatch.
Il y avait d’autres signes avant-coureurs, a-t-il déclaré : environ 90 % des dépôts de la banque n’étaient pas assurés et SVB était devenu le plus gros emprunteur de la Federal Home Loan Bank à San Francisco. Le FHLB a été qualifié de “prêteur d’avant-dernier recours” par le personnel de la Fed. Ce sont tous des signaux d’alarme que la Fed aurait dû connaître, a déclaré Klein. La Réserve fédérale a échoué en tant que superviseur bancaire.
