(TripFoumi Enfo) – En marge de la 5e cérémonie de collation de diplômes de l’Université de la Fondation Aristide (UNIFA), le dimanche 26 mars 2023, l’ancien président de la République, Dr Jean-Bertrand Aristide, est revenu sur les coups d’État dont il était victime. Il a martelé que l’insécurité galopante qui fait rage dans le pays est le résultat de l’instabilité politique, notamment de la période de 1991 à 2004.
Le leader du parti Fanmi Lavalas s’est payé la classe politique et les responsables qui sont au timon des affaires. L’ancien chef de la magistrature suprême d’Haïti, deux fois exilé, estime que l’insécurité généralisée est le résultat du coup d’État de 2004.
Jean-Bertrand Aristide, connu pour ses vibrants discours, n’a pas manqué l’occasion de s’en prendre à la classe politique du pays. L’ancien Président n’a pas été tendre avec les secteurs au pouvoir qui, selon lui, peinent à adresser convenablement la problématique de l’insécurité.
« Si les conquêtes démocratiques n’avaient pas été portées par les Coups d’État du 30 septembre 1991 et 29 février 2004, beaucoup de fils et filles de la patrie seraient ici, dynamisant fièrement et dignement le développement de notre chère Haïti », a fait croire Aristide sur l’estrade de l’auditorium de l’UNIFA.
Seulement pour les trois (3) premiers mois de cette année, l’insécurité a déjà causé la mort de 513 personnes et fait 300 blessés, selon les chiffres révélés par l’Organisation des Nations Unies (ONU). « Malerezman, jou fèy nan dlo, se pa jou a li pouri. Lanfè kidnapping k ensekirite k ap fin detwi peyi a jodia se rezilta kou deta 2004 la », soutient Aristide. L’ancien curé estime qu’aujourd’hui, « la vie humaine est menacée. » a-t-il déploré
Jean-Bertrand Aristide s’en est aussi pris aux signataires de l’accord du 21 décembre qui peinent à élargir le consensus. « Tout akò ki pa fè kò ak pèp la ankò se akòdeyon, akòdeyon pou chante DO-RE-MI-FASIl sou do pouvwa. Fòs pèp la endispansab pou akouchman sekirite a », souligne-t-il.
