La crise alimentaire qui frappe de plein fouet des millions de personnes à travers le monde, résulte, d’une certaine manière, des conflits armés, analyse les Nations Unies. “La guerre est synonyme de faim”, a déclaré le chef de l’ONU, Antonio Guterres, devant les membres du Conseil, mardi 23 mai.
Lors d’un débat sur la protection des civils, le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a indiqué que les conflits armés sont un facteur déterminant de l’insécurité alimentaire dans le monde.
En 2022, plus de 117 millions de personnes ont souffert de faim aiguë, principalement en raison de la guerre et de l’insécurité, d’après l’ONU.
En Haïti, l’insécurité alimentaire est à son comble. Les conflits armés entre les gangs rivaux affectent durement la population civile dans plusieurs zones du pays.
La violence armée entraîne une augmentation du nombre d’enfants souffrant de malnutrition aiguë dans le pays. D’après l’UNICEF, plus de 115 600 enfants pourraient ainsi souffrir d’émaciation sévère en 2023, contre 87 500 l’an dernier.
Le dernier rapport de la Coordination Nationale de la Sécurité Alimentaire (CNSA) sur le problème de la faim en Haïti fait état de 4,9 millions de personnes qui sont en insécurité alimentaire aiguë et nécessitent en urgence une assistance humanitaire pour la période de mars à juin 2023.
Ainsi, en Haïti comme dans les autres zones de conflit à travers le monde, la violence armée a contribué à multiplier le nombre de personnes en insécurité alimentaire.
