À la grande surprise générale, le Premier ministre Ariel Henry a déclaré que son gouvernement n’avait jamais sollicité une intervention militaire. “Nous avons demandé un accompagnement robuste pour nos Forces de l’ordre qui sont prêtes à continuer à jouer pleinement leur rôle”, précise le chef du gouvernement en marge des deux journées du forum sur la sécurité, la bonne gouvernance, la réforme constitutionnelle et l’organisation des élections.
Le gouvernement, en date du 6 octobre 2022, avait pris une résolution en Conseil des ministres, sollicitant le déploiement d’une force armée spécialisée en Haïti. Dans cette résolution, publiée le 7 octobre 2022 dans le journal officiel Le Moniteur, le gouvernement avait écrit ceci : « le conseil des Ministres donne mandat au Premier Ministre, Ariel HENRY, pour solliciter et obtenir des partenaires internationaux d’Haïti un support effectif par le déploiement immédiat d’une force spécialisée armée, en quantité suffisante pour stopper, sur toute l’étendue du territoire, la crise humanitaire causée, entre autres, par l’insécurité résultant des actions criminelles des gangs armés et de leurs commanditaires ».
Si le déploiement d’une force armée spécialisée en Haïti se fait encore attendre, on ne sait pour quelle raison, Ariel Henry semble vouloir prendre les enfants du bon Dieu pour des canards sauvages aujourd’hui. Le neurochirurgien nie, en public, une demande écrite faite par son gouvernement pour le déploiement d’une force armée spécialisée dans le pays il y a moins d’un an.
Nombreuses réunions de la communauté dite internationale ont été réalisées pour envoyer une force multinationale dans le pays à la suite de la demande du gouvernement. Jusqu’à date, aucune décision concrète n’a été prise à cet effet. On nous roule dans la farine. Incapable d’obtenir l’appui de l’international à ce niveau, le roi Ariel Henry change de discours et dit compter sur les Forces de l’ordre haïtiennes pour faire face aux bandits armés.
