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Corruption au BMPAD : l’ex-sénateur Nenel Cassy convoqué au Cabinet d’Instruction

L’ancien sénateur du département des Nippes Nenel Cassy devrait se rendre au Cabinet d’Instruction, le mardi 27 juin, pour répondre aux questions du juge instructeur Jean Wilner Morin dans une affaire de corruption liée au Bureau de Monétisation des Programmes d’Aide au Développement (BMPAD).

L’ex-parlementaire sera auditionné à titre de témoin dans cette affaire où l’ancien directeur de cette institution, en l’occurence M. Parick Noramé, présenté comme un proche de M. Cassy, était impliqué dans le blanchiment d’argent et détournement de fonds de l’État.

En octobre 2018, dans un rapport d’enquête transmis au Parquet de Port-au-Prince, l’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC) avait fait état d’un compte conjoint ouvert au nom du sénateur Nenel Cassy et M. Lainé Evens. Plusieurs autres comptes conjoints ont été ouverts au nom de Patrick Noramé et Marjorie Cinely Noramé ; Serge Philippe Pierre et Nicole Pierre ; Serge Philippe Pierre et Charles Judith Pierre.

Le rapport susmentionné avait confirmé des cas de concussion, de passation illégale de marchés publics et d’enrichissement illicite. Ce document concerne la période de gestion de l’ancien directeur général du BMPAD Patrick Noramé, durant la présidence de Jocelerm Privert.

Un rapport de l’UCREF avait accusé Patrick Noramé d’avoir favorisé certains de ses proches dont Eveline Delima et Lunie Elsie Chery. Ces derniers se sont servis de l’entreprise P-JIMEX, Research Center et du magasin La Différence pour détourner les fonds de l’État. En plus, précise le rapport, des anciens parlementaires et autres membres du gouvernement de la transition d’alors, dirigée par le Président Jocelerm Privert, auraient bénéficié des combines de détournement de fonds de monsieur Noramé.

En date du 27 mars 2023, le juge Jean Wilner Morin avait émis un mandat d’arrêt international pour blanchiment d’argent et détournement de fonds, conformément à la loi du 28 septembre 2016 sur le blanchiment des avoirs et la loi du 12 mai 2014 sur la prévention et la répression de la corruption.

C’est à la suite d’un rapport de l’UCREF, Unité Centrale de Renseignements Financiers, que le magistrat Morin avait émis ce mandat d’arrêt international.

Patrick Noramé, après la publication du rapport d’enquête de l’ULCC en 2018, faisait l’objet d’une mesure d’interdiction de départ. En dépit de cette décision, le concerné était parvenu à quitter le pays.

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