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À quoi faut-il penser si votre femme vous dit “non, je suis fatiguée” juste au moment de passer à l’acte ?

“Non je ne peux pas, je suis trop fatiguée”, au moins 1 homme sur 10 a déjà eu cette réponse après une demande auprès de sa conjointe. Un rejet pour ainsi dire, ces trucs de femme, mais réservés aux hommes. Certaines femmes aiment crier fatigue pour des raisons que la raison parfois ignore. Et cet article n’a pas l’intention de faire un procès aux femmes, mais se propose de dresser une série de logiques qui se cachent derrière l’idée de “fatigue”.

La vie sexuelle d’un couple est très importante, pour beaucoup de spécialistes en psychologie. Elle peut concerner aussi bien la femme que l’homme. D’un point de vue scientifique, la fatigue sexuelle existe et est intimement liée à la fatigue psychologique, physique ou les deux combinées. Elle se manifeste soit par l’absence de désir sexuel, soit par l’impuissance fonctionnelle à matérialiser son désir.

En effet, si les rapports sexuels font brûler beaucoup de calories, ils libèrent aussi de l’adrénaline et du cortisol dans le sang. Ils augmentent ainsi notre rythme cardiaque, notre tension artérielle, et fatiguent considérablement l’organisme. Toutefois, selon plusieurs penseurs, la sexualité n’est pas un besoin vital. C’est tout simplement un moyen d’expression du corps. Manger, boire, dormir sont nécessaires pour tout être humain mais, la sexualité n’entre pas dans cette catégorie.

Une petite bizarrerie laisse croire qu’il ne faut pas boire de l’eau après une relation sexuelle, car le rapport sexuel entraîne toujours une petite remontée de microbes dans l’urètre. Une fois présents, ces microbes ont tendance à remonter jusque dans la vessie, pouvant entraîner des infections urinaires. Mais un verre d’eau avant l’acte sexuel peut aider, car certaines femmes ont de meilleurs orgasmes avec une vessie pleine.

Une femme qui dit être fatiguée à son homme, envoie un message de rejet parfois sans le vouloir. Et le rejet sexuel affecte l’atmosphère d’une relation à un certain degré plus élevé chez les hommes que les femmes. On s’imagine l’impact que peut avoir le “non je suis fatiguée” d’une femme dans une relation de couple.

Imaginez, vous êtes chez vous. Vous vous sentez détendu. Vous avez passé une excellente journée. Et vous êtes d’humeur à faire l’amour. Vous mettez de la musique et prédisposez deux verres de vin. Votre partenaire rentre à la maison et vous pensez : “Allons-y.” Vous donnez un baiser à votre partenaire et suggérez d’aller dans la chambre. Mais, elle s’éloigne. Vous remarquez rapidement que votre partenaire est grincheuse ; elle vous lance ce fameux “non”, qui peut expliquer qu’elle a eu une longue journée et qu’elle est épuisée, beaucoup trop fatiguée, pour même penser à avoir des relations sexuelles.

La plupart des hommes se sentiraient très blessés surtout quand ça se répète. Mais nous avons tendance à penser que le rejet sexuel ne fait pas autant de mal aux femmes. Dans ce cas, la communication est indispensable pour éviter à son partenaire de se perdre en conjectures erronées sur le manque de désir.

Tel l’homme s’imaginerait que sa femme le mène en bateau en voyant un autre homme derrière son dos (cas le plus souvent vrai). Tel autre se voit obliger d’aller voir aussi ailleurs pour satisfaire ses prouesses sexuelles. Et s’il y a des enfants, le foyer est dans l’impasse puisque les hommes réagissent très mal face à un rejet.

Voilà pourquoi il est important que la femme lui explique sa fatigue et son retentissement sur la libido, tout en le rassurant sur l’amour qu’elle lui porte et sur son désir en général. Cela facilitera sa compréhension. S’il est fréquent de refuser les élans de tendresse de crainte qu’elle ne dérape de son côté vers une “envie de plus”, il est dommage de se refermer sur soi. Il suffit d’accepter la tendresse, tout en rappelant si besoin son état de fatigue et la nécessité de ne pas subir de pression qui est contre-productive.

Ceci est basé, au moins en partie, sur deux hypothèses : la première est liée à la théorie de la masculinité, qui propose que les hommes désirent des relations sexuelles pour des raisons physiques et superficielles plutôt que pour un lien émotionnel. Si les hommes initient le sexe et que leurs efforts sont rejetés, alors cela ne peut pas faire trop de mal, car ils n’ont fait que manquer l’acte physique.

La seconde hypothèse, liée à la Théorie des Écritures Sexuelles, suggère que les hommes devraient initier une activité sexuelle et les femmes devraient agir comme le « gardien », celui qui dit oui ou non à ces avancées. Si les hommes entreprennent plus souvent une activité sexuelle, il s’ensuit qu’ils éprouveront également plus de rejet.

Ainsi donc, la femme qui se sent fatiguée doit essayer de maintenir l’équilibre tout en essayant de justifier sa fatigue. Car, une fatigue qui ne s’explique pas ou qui se répète jour après jour est suspecte et peut être interprétée pour de l’indifférence. Et l’indifférence est beaucoup plus le contraire de l’amour que la haine.

Répondre à la question préalablement posée, à savoir ce à quoi devrait penser un homme après ces rejets, parfois récurrents, serait risqué, mais vous recommander de réfléchir sérieusement à cela avec votre partenaire nous paraît plus judicieux.

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