Face à la dégradation du journalisme haïtien, l’AJHE lève la voix

Des doutes planent sur l’avenir du journalisme en Haïti. C’est autour de ce sujet que des journalistes haïtiens de l’étranger se sont entretenus. Préoccupés par les nombreuses dérives constatées au sein de la profession, ces derniers s’inquiètent et tirent la sonnette d’alarme.
Les membres de l’Association des Journalistes Haïtiens de l’Étranger (AJHE) se sont donné rendez-vous à Miami à la fin du mois écoulé. Lors de cette rencontre, ils ont discuté de la problématique des médias haïtiens.
Plusieurs cadres de la profession ont exprimé leurs inquiétudes surtout avec le développement des médias en ligne et des réseaux sociaux. À cause de cette situation, le citoyen lambda devient journaliste.
Plus loin, ils ont également souligné que la corruption se mêle de la partie, engendrant la création de monstres politiques. La précarité et l’appât du gain poussent les journalistes à passer outre le code déontologique, car leurs salaires de misère sont loin de répondre à leurs besoins.
À l’ère du numérique, l’information devient très accessible. Pourtant, certains journalistes ne prennent ni le temps ni le soin de traiter, de collecter et d’analyser les données.
Pour aider à relever le visage du journalisme haïtien, l’AJHE encourage les professionnels de la presse à continuer de s’organiser et à se renforcer pour mieux jouer, de manière responsable, leur rôle de quatrième pouvoir. En ce sens, elle a obtenu au moins cinq bourses d’études en journalisme dans une Université basée à Yaoundé, au Cameroun.
Les différents membres ont fait le déplacement de New Jersey, de New York, de Massachusetts, de la Caroline du Sud et de différents comtés de l’État de Floride pour participer à cette rencontre. En conclusion, ils espèrent bientôt mettre sur pied une commission permettant de certifier les journalistes.