Nouvelle réunion du Conseil de sécurité des Nations Unies autour de la crise haïtienne

Pour une nouvelle fois, le Conseil de sécurité des Nations Unies a organisé, le jeudi 6 juillet 2023, une réunion sur la situation générale d’Haïti.
Plusieurs points ont été débattus lors de cette session, notamment la crise sécuritaire, la grave situation humanitaire, le renouvellement du mandat du Bureau Intégré des Nations Unies en Haïti (BINUH) et l’éventuel déploiement d’une force internationale dans le pays.
La représentante du Secrétaire général de l’ONU en Haïti, Maria Isabel Salvador, a déclaré dans son intervention qu’il ne peut y avoir de sécurité durable en Haïti sans la restauration des institutions. La cheffe du BINUH estime également qu’il est impossible d’avoir une solution politique sans améliorer le climat sécuritaire.
Les États-Unis, l’Équateur, la France et d’autres pays membres du Conseil de sécurité des Nations Unies plaident en faveur du déploiement d’une force internationale pour rétablir la sécurité en Haïti. De son côté, le Premier Ministre de la Jamaïque, Andrew Holness, qui s’exprimait au nom de la Caricom lors de cette réunion, a déclaré que le moment était venu de sortir de la phase des discours de solidarité envers Haïti et de commencer à adopter des mesures concrètes.
M. Holness a parlé de la nécessité pour le Conseil de sécurité d’adopter une résolution et diverses mesures stratégiques pour permettre au pays de sortir de la mauvaise situation dans laquelle il se trouve depuis un certain temps.
L’ambassadeur du Gabon auprès de l’ONU, Michel Xavier Biang, président du comité des sanctions 26 53 du Conseil de sécurité des Nations unies concernant Haïti, a déclaré que sa visite dans le pays lui a permis de renouveler la volonté du comité de contribuer au rétablissement de la paix et de la sécurité en Haïti.
M. Biang déplore les violences de toutes sortes et l’instabilité qui ravagent le pays tout en affirmant qu’Haïti a besoin de la solidarité et du soutien de tous, notamment en cette période complexe de son histoire. À l’issue de cette séance, faut-il souligner qu’aucune résolution relative au déploiement d’une force de sécurité multinationale n’a toujours pas été votée.