Les étudiants du Centre de Formation pour L’École Fondamentale (CFEF) de Port-au-Prince, après le lancement de leur mouvement jeudi 29 juin dernier, restent toujours déterminer pour forcer les dirigeants à entendre leurs cris.
Siégé pour l’instant dans le local du Lycée Toussaint Louverture, CFEF est un centre de formation supérieure où l’on forme des cadres (enseignants, Directeurs pédagogiques, Directeurs générales) pour les trois cycles du fondamental, ainsi que pour les petites enfances.
Après deux semaines où les activités académiques et administratives sont paralysées, les étudiants se tournent vers les médias pour lancer des cris auprès des responsables du Centre pour suggérer des demandes, qui, selon eux, sont plus que nécessaires pour leur formation en tant que futur cadre du système éducatif en particulier et pour l’avenir du centre en général.
L’étudiant polyvalent Samuel Franck qui intervenait sur une station de radio de la capitale a souligné un ensemble de problèmes majeurs provoquant leur soulèvement. Absence continue de professeurs en salle de classe, stage non effectué et des cours non dispensés (psychologie, informatique) pour l’année académique 2021-2022, frais de probation pour les étudiants probateurs, subvention pour les étudiants, frais de fonctionnement pour le centre, bibliothèque pour les étudiants sont, entre autres, des problèmes qui, selon l’étudiant, demandent une intervention méticuleuse pour éviter, le cas échéant, des dérives dans le centre.
« Nous sommes sur l’avant-dernière étape de notre mouvement. Nous avons déjà écrit des correspondances à l’administration, nous en avons discuté sur les problèmes du centre, rien n’est dit ni fait. La semaine dernière, nous avons passé à une autre étape, nous avons bloqué les activités académiques et administratives pour forcer le personnel administratif à entreprendre des démarches formelles auprès du ministre. Les responsables nous ont boudés. Pour l’instant, nous sommes en train de faire une tournée médiatique, nous avons déjà organisé plusieurs conférences de presse, nous avons également déjà participé dans plusieurs émissions pour permettre au ministre Nesmy Manigat d’entendre notre voix. Si rien n’est fait, la semaine prochaine, nous gagnerons les rues pour nous rendre devant le Ministère de l’Éducation Nationale » a poursuivi l’étudiant.
Toutefois, il faut noter que le local principal du Centre se trouve à Martissant. L’insécurité, plus précisément la guerre des gangs armés dans l’entrée sud de la capitale, a interrompu les activités académiques depuis juin 2021. Il a été donc délocalisé l’année dernière après de rudes combats menés par les étudiants actifs et de certains anciens étudiants du centre.
