Le syndrome de Wanderlust fait allusion à l’obsession que certaines personnes ressentent pour le voyage. Ces derniers temps, on assiste à des voyages incessants du Premier ministre de facto Ariel Henry. En seulement un mois, il a laissé le pays trois fois pour participer à des sommets étrangers.
“Pa enmède PM nan”. On se rappelle de ce slogan qui semble être une réalité. Depuis l’assassinat de l’ancien président Jovenel Moïse survenu dans la nuit du 6 au 7 juillet 2021, le pays ne dispose toujours pas d’un président. C’est le PM Henry qui est le seul chef suprême depuis sa prise de fonction, le 20 juillet 2021. Malgré l’aggravation à tous les niveaux de la situation d’Haïti, particulièrement la situation sécuritaire, le PM de facto est confortable au point qu’il est devenu le globe-trotter par excellence de la République.
Sans avoir l’intention d’emmerder le PM, il importe de se demander si celui-ci n’est pas frappé du syndrome de Wanderlust. Pourquoi fait-il tous ces voyages ? Qu’est ce que le pays pourrait bénéficier de ces va-et-vient ? Qui paie les frais de ces déplacements ? Combien peut coûter le voyage d’un PM ?
À ces deux dernières interrogations, on pourrait dire qu’il n’est pas un secret que c’est au frais de la République que le PM de facto se déplace aussi fréquemment, tout simplement pour n’apporter que dalle pour le pays. En ce qui a trait au coût des voyages d’un Premier ministre, la Radio Télé Métronome a révélé les chiffres suivants : pour un voyage en Amérique du nord et les Caraïbes, le per diem d’un PM est de 450 dollars par jour, pour le voyage en Europe, le frais s’élève à 700 dollars par jour. De plus, un frais de 5 000 dollars américains est accordé au PM.
Donc, il est clair que le chef du gouvernement et son équipe ont le vent en poupe (se PM nan k ap fè koze isit). Le peuple continue de croupir dans la misère pendant que “Ariel en rit” !
