La guerre des gangs a pris une autre tournure en Haïti depuis l’avènement du « Bwa Kale ». Lorsque le mouvement était en hausse sur le territoire national, les attaques armées avaient connu une nette diminution. Le mouvement, ayant baissé en intensité, a poussé les bandits à recommencer à terroriser la population haïtienne. Ainsi, durant le week-end écoulé, plusieurs zones de la région métropolitaine de Port-au-Prince ont été frappées par la colère d’individus lourdement armés.
Les cas de vol, de kidnapping et d’assassinat sont de retour en Haïti. Dans des communes telles que Delmas, Pétion-Ville, Tabarre et Port-au-Prince, environ neuf cas de kidnapping ont été enregistrés du jeudi 20 au dimanche 23 juillet 2023. Parmi ces cas, on compte celui de la journaliste Blondine Tanis, enlevée à Delmas, vendredi 21 juillet dernier, et du Dr. Reynold Grand Pierre, enlevé à Tabarre, samedi 22 juillet.
Pendant que des individus armés du gang « Kraze Baryè », dirigé par Vitelhomme Innocent, ont frappé brutalement à Tabarre, les hommes de Savien, dans le département de l’Artibonite, ont recommencé à semer la terreur chez la population de Liancourt. En effet, pas moins de dix personnes ont été tuées par ces présumés bandits et plusieurs maisons ont été incendiées.
À Fort Jacques, des gens ont rapporté les dégâts laissés par des présumés bandits qui veulent accaparer pour une nouvelle fois la zone. Samedi soir, au moins deux personnes sont mortes des tirs nourris des hommes de « Kraze Baryè ». Toujours ce même samedi, mais cette fois-ci à Morne-à-Cabri, deux policiers ont été blessés lors d’une attaque orchestrée par les hommes de « 400 Mawozo ».
En dépit de toutes ces attaques enregistrées dans ces zones susmentionnées, la zone de Débussy n’entend pas baisser les bras. Le samedi 22 juillet dernier, deux présumés bandits ont été tués puis brûlés par la population de ladite zone en signe de résistance contre les divers actes odieux commis par les gangs, notamment dans la capitale.
