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Le trafiquant de drogue colombien Otoniel condamné à 45 ans de prison aux États-Unis

Dairo Antonio Usuga, alias Otoniel, baron de la drogue colombien, Clan del Golfo, a été arrêté en Colombie en octobre 2021, et extradé aux États-Unis en mai 2022. Il a été condamné, mardi 8 août 2023, à 45 ans de prison pour trafic de drogue par un tribunal fédéral américain à New York.

Le puissant chef du gang colombien “Clan del Golfo”, Dairo Antonio Usaga dit Otoniel, a été condamné, mardi 8 août 2023, à 45 ans de prison à New York par un tribunal fédéral américain pour trafic de drogue. Il a reconnu avoir fait entrer aux États-Unis par l’Amérique central et le Mexique 96 tonnes de cocaïne.

En janvier 2023, Otoniel a plaidé coupable de trafic international de cocaïne. Selon la juge du tribunal new-yorkais qui a suivi les réquisitions du procureur, il s’agissait sans aucun doute de l’une des plus graves affaires de trafic de drogue jamais présentées à cette juridiction.

“Otoniel était, sans aucun doute, le terroriste le plus dangereux de Colombie de ce siècle, autant que Pablo Escobar, figure emblématique du narcotrafic”, a estimé le procureur Francisco Navarro.

Dairo Antonio Usuga encourait une peine allant de 20 ans de prison à la perpétuité. Le narcotrafiquant de 51 ans a été condamné à 45 ans de prison pour chacun des chefs d’accusation, mais bénéficiera d’une confusion des peines et purgera donc 45 ans au total.

Dans un communiqué de ses services, le ministre américain de la justice Merrick Garland s’est félicité de cette condamnation. Il a aussi déclaré que cette sentence envoie le message clair que le ministère de la justice trouvera et fera rendre des comptes aux chefs d’organisations meurtrières de trafic de drogue qui portent atteinte au peuple américain, où qu’ils soient et quel que soit le temps que cela prendra.

Une peine de 25 ans maximum a été demandée par la défense, sans indiquer si elle souhaitait faire appel. Elle dispose de 14 jours pour se décider.

Otoniel avait demandé, en août 2022, après l’élection du président de gauche Gustavo Petro, favorable des négociations avec plusieurs groupes armés, à son gang de mettre fin à cette vague de meurtres contre des policiers dans son pays qui a suivi son extradition sept mois après son arrestation en Colombie.

“Il doit payer là où il a commis ses délits. Si Otoniel est colombien (…) il doit payer aux autorités colombiennes. Mais ce qu’il a commis ici, il ne peut pas le payer aux Etats-Unis”, a déploré Aurelio Benicio Mendoza, président d’une association de familles de victimes du “CDG” dans la région d’Uraba (nord-ouest), où opère le cartel.

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