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Riad Salamé, ex-gouverneur de la Banque du Liban, sanctionné par les États-Unis, le Canada et l’Angleterre

Les États-Unis, le Canada et l’Angleterre ont adopté des sanctions économiques, ce jeudi 10 août, à l’encontre de l’ancien gouverneur de la Banque centrale du Liban, Riad Salamé, pour détournement de fonds. Une somme de 300 millions de dollars américains (272 millions d’euros), aurait été détournée de la Banque centrale libanaise, a fait savoir le ministre des Affaires étrangères britannique.

L’ancien gouverneur de la Banque du Liban, Riad Salamé, a laissé ce poste suite à l’achèvement de son mandat, le 31 juillet dernier, après avoir passé environ 30 ans à mener la barque de l’institution. Les lourdes accusations de fraude qui pèsent sur le dos de l’ex-gouverneur ont conduit les États-Unis, le Canada et l’Angleterre à prendre des mesures drastiques à son encontre, en gelant ses avoirs.

L’ancien gouverneur « a abusé de sa position de pouvoir, probablement en violation de la loi libanaise, pour s’enrichir et enrichir ses associés en acheminant des centaines de millions de dollars par le biais de sociétés écrans en couches pour investir dans l’immobilier européen », indique le département américain au trésor, dans un communiqué.

L’ex-banquier est poursuivi pour détournement de fonds en Europe et dans son pays, le Liban. Ces sanctions touchent aussi le frère de Riad Salamé, Raja Salamé, et son ancienne secrétaire, Marianne Hoayek, mais les États-Unis et l’Angleterre ont ajouté son ancienne compagne Anna Kosakova dans la liste. Washington a même sanctionné son fils, Nady Salamé.

Les avoirs de ces derniers ont été saisis dans les trois pays, ils n’ont plus le droit d’entrée au Royaume-Uni et au Canada et même d’entreprendre des commerces avec les entreprises ou particuliers canadiens et américains. La justice française avait également effectué 12 saisies sur son patrimoine immobilier et bancaire, évalué à de dizaines millions d’euros. Des enquêtes sont en cours sur la fortune de Riad Salamé en Europe.

Et ce n’est pas la première fois que les avoirs de Riad Salamé ont été gelés. En 2022, environ 12 millions d’euros qui lui appartiendraient, avaient été saisis par la France, l’Angleterre et le Luxembourg.

Par ailleurs, la ministre canadienne des Affaires étrangères, Mélanie Joly, a déclaré que les sanctions envoyaient un message clair selon lequel les alliés “ne toléreront pas les actes de corruption à grande échelle qui ont contribué à l’effondrement économique du Liban”.

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