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Un été meurtrier à Port-au-Prince

La commune de Port-au-Prince connaît des jours très sombres. Il pleut des balles sur la ville. En effet, le grand banditisme se fait sentir, une nouvelle fois, à Carrefour-Feuilles et aux quartiers de Solino et du Bel-Air au cours de cet été. Certains habitants se sont déplacés, sans savoir où aller, de peur d’être victimes. Qu’on se le dise, la capitale haïtienne brûle à blanc.

Fini le mouvement “Bwa kale”, place aux gangs armés qui reprennent du service comme si l’État n’existait pas. Des malfrats, venus de Grand-Ravine, ont attaqué l’un des plus vastes bidonvilles de Port-au-Prince, Carrefour-Feuilles. Des gens tués et déplacés. Des maisons incendiées. La bande à Ti Lapli essaie de progresser vers le centre-ville de la capitale.

Près de 5 000 personnes ont dû abandonner en trombe leurs maisons. Si certains se trouvent une maison d’accueil, d’autres se réfugient soit sur des places publiques ou dans des établissements scolaires. Ils ne savent à quel saint se vouer.

Par ailleurs, le quartier de Solino a été attaqué par des civils armés non identifiés. Encore des déplacés. Une pluie de balles s’abat sur une autre partie de Port-au-Prince, à quelques mètres du Palais national.

Si la période estivale est celle des vacances, en tout cas, la capitale haïtienne plonge de jour en jour dans l’inertie : tout est au point mort. À quand la fin de l’insécurité en Haïti ?

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