La conférence des recteurs et présidents des universités haïtiennes (CORPUHA) et l’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC) ont signé, ce mercredi 30 août 2023, un protocole d’accord en vue de créer une « chaire interuniversitaire » sur la corruption baptisée « Amos Durosier ».
L’ULCC met le cap sur l’université pour prévenir et renforcer sa lutte contre le phénomène de la corruption.
Le recteur de la conférence des recteurs et présidents des universités haïtiennes, Jean Robert Charles, a salué cette initiative et estime que cette démarche contribuera à apporter une solution durable au problème de corruption qui ravage le pays.
“Cette chaire est créé pour former des citoyens plus conséquents et plus axés sur la recherche, la formation morale et éthique, afin de renforcer la lutte contre le phénomène de corruption”, a fait savoir le représentant de la CORPUHA.
Par ailleurs, le recteur Jean Robert Charles a salué l’engagement de l’ULCC et vanté ses réalisations dans la lutte contre le phénomène de la corruption sous toutes ses formes dans la société.
Cette initiative selon le professeur Jean Robert Charles doit être pérennisée afin que ce nouvel espace permette de former davantage de jeunes femmes et jeunes hommes dans ce domaine pour permettre au pays de retrouver le chemin du développement durable et de la bonne gouvernance.
Le directeur général de l’Unité de Lutte contre la Corruption, Hans Jacques Ludwig Joseph, dans son intervention, a exprimé sa satisfaction pour la concrétisation du projet de création d’une « chaire » sur la corruption à l’université afin de renforcer les domaines de prévention en la matière.
Le numéro 1 de l’ULCC déplore l’indifférence des intellectuels quant aux thématiques liées à la corruption. Il estime que cette démarche attirera désormais la curiosité des intellectuels et des chercheurs haïtiens sur le phénomène de corruption.
Le titulaire de l’ULCC souligne que cette initiative s’inscrit dans le cadre des efforts visant à impliquer l’université dans la lutte contre le phénomène de la corruption.
Hans Jacques Ludwig Joseph plaide par ailleurs en faveur de l’émergence d’une nouvelle génération d’hommes et de femmes honnêtes et intègres dans la gestion des biens de l’État. Il a aussi déploré les conséquences de la corruption sur la société qui ne cesse de multiplier les frustrations sociales.
“C’est la première fois que la corruption constituera un objet d’étude en milieu universitaire”, se réjouit M. Joseph qui estime que cette démarche permettra de former des jeunes intègres et qui ne seront pas impliqués dans la corruption.
Il promeut une université basée sur les valeurs morales, la transparence, la citoyenneté et la reddition de compte tout en affirmant que toujours dans le cadre de ce protocole d’accord, les responsables faciliteront le financement des mémoires et des thèses liées à la corruption dans toutes les écoles et facultés qui composent la CORPUHA.
Hans Jacques Ludwig Joseph a renouvelé l’engagement de l’ULCC à continuer de prendre des mesures pour prévenir et réprimer le phénomène de corruption sous toutes ses formes dans la société haïtienne.
