
Dans un rapport du Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, acheminé au Conseil de sécurité de l’ONU au mois d’août, il est noté que 774 policiers, dont 77 femmes, ont quitté la Police Nationale d’Haïti (PNH) durant les six premiers mois de cette année 2023. M. Guterres estime que c’est une “perte stupéfiante comparée à une déperdition moyenne d’environ 400 policiers par an dans le passé”, selon les informations relayées par le journal américain Miami Herald.
La Police Nationale d’Haïti, qui fait déjà face à un problème d’effectif au sein de ses unités, a perdu 774 policiers, dont 77 femmes, au cours de ce premier semestre de cette année, soit de janvier à juin. Certains ont démissionné, d’autres ont abandonné leurs postes ou encore ils ont été licenciés, partis à la retraite ou sont morts dans leurs fonctions, a fait savoir le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres.
“Ce chiffre, 774 officiers, a été cité par le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, dans un rapport très attendu qu’il a envoyé au Conseil de sécurité de l’ONU le mois dernier sur la manière dont l’agence mondiale pourrait aider la Police Nationale d’Haïti, soutenue par les États-Unis, à réprimer l’escalade de la violence”, peut-on lire dans l’article de Miami Herald.
Ces pertes surviennent au sein de l’institution policière dans un contexte où le pays fait face à une descente aux enfers effrénée. Le territoire haïtien se trouve pris au piège dans une série de violences orchestrées par les gangs armés qui s’installent dans le pays comme des champignons et imposent leur loi sous l’œil impuissant de la Police Nationale d’Haïti. L’institution policière a plus que jamais besoin de ses agents en vue de faire face aux individus armés qui contrôlent la région métropolitaine ainsi que d’autres régions rurales. L’assaut des gangs a coûté la vie à bon nombre de citoyens dans le pays et forçant des milliers d’autres à abandonner leurs domiciles.
Pour l’instant, le pays est en attente d’une force multinationale qui sera dirigée par le Kenya. Une séance de vote sur la résolution du Secrétaire général de l’ONU doit avoir lieu le 15 de ce mois