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Résidences Par Quatre chemins 2023 : les lauréats révélés

Trois créateurs, Bertho Jean-Pierre (Peti-Goave : entre violence et soumission), Amandine Saint Martin (Atelye kò Pwo) et Samuel Clermont (Grafonyen), auront l’insigne honneur de réaliser, chacun, un projet de résidence artistique cet automne, dans le cadre de Résidences Par Quatre chemins 2023. Dans leurs projets, ces artistes abordent des problèmes cruciaux auxquels fait face la société haïtienne. Ils auront à présenter leurs projets dans différentes villes de province du pays.

Bertho Jean-Pierre

Bertho Jean-Pierre a grandi au contact de l’art. Né en 1994 en Haïti, Bertho respire l’art, à Carrefour, à proximité des sculpteurs de Brochette 99. Très jeune, il a été initié à la peinture à l’huile à côté d’un ami de son père, le peintre paysagiste Ossey Dubic. Pour parfaire son art, en 2017, il entre au Centre d’Art où il prend des cours et participe à des ateliers de création (Céramique, linogravure, gravure sur bois, peinture acrylique, dessin académique). Depuis, le jeune Bertho figure dans de grandes expositions dans le pays. On citera sa participation, en 2018, à l’atelier de création artistique (Byen konte mal kalkile) organisé par le Centre d’Art en partenariat avec le Milwaukee ART MUSEUM. Il faisait partie, en août dernier, des exposants de l’atelier CDA du Centre d’art, à la Maison Dufort.

Amandine Saint Martin

Diplômée de l’Ecole Nationale des Arts (ENARTS), Amandine Saint Martin est une sélectionnée pour la 20e édition du Festival Quatre Chemins. Danseuse de talent, Amandine voue tout le culte à la danse.

Amandine a plusieurs cordes à son arc. Directrice artistique, danseuse, chorégraphe, parolière, rédactrice, elle est illustratrice de Global HipHop Haïti et lead vocal de VIALA. Curieuse et ambitieuse, elle poursuit des recherches ethnochorégraphiques et soutient la sauvegarde et l’évolution des danses haïtiennes traditionnelles, folkloriques, contemporaines et urbaines.
Cette jeune femme se fait aussi connaître au-delà des frontières haïtiennes. Dans divers pays, elle a interprété des œuvres de James J. Célestin, Dieufel Lamisère, Makerson François, Jean Aurel Maurice, Gerda Boisguené, Jeanguy Saintus, la Compagnie Far From The Norm (UK)… Elle a collaboré avec l’Association Metis’Gwa (Guadeloupe). Pour la 20e édition du festival Quatre chemins, son projet ATELYE KÒ PWO a séduit le jury de Quatre Chemins.

Samuel Clermont

Agé de 31 ans, Samuel Clermont Aka Dyaman Nwa évolue dans le milieu artistique haïtien depuis plusieurs années. Originaire de la ville de Petit-Goâve, son projet intitulé Grafonyen est une mélodie musicale née dans la cité de Fautin Soulouque.

Samuel Clermont est un touche-à-tout. Il est à la fois auteur, poète, dramaturge. Ayant collaboré à plusieurs structures théâtrales, dont TWOUP PAPA PIPO, PADH (Production des arts d’Haïti), Samuel a participé à plusieurs représentations théâtrales à Port-au-Prince et dans les villes de province. Metteur en scène de son état, il a mis en scène, en 2019, Trayizon sou tè libète”, son texte ” Mò rèd ” et Kavalye Polka de Syto Cavé en avril dernier à Petit-Goâve. En effet, Kavalye Polka aborde la domination et la situation des personnes à mobilité réduite.

Notons au passage que l’objectif de ces résidences est de proposer des créateurs innovants, de tous horizons, de passer un temps précieux pour développer leurs créations dans des villes intérieures du pays.

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