L’UNFPA et ses partenaires alertent sur une forte augmentation de la violence sexiste en Haïti

Le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA), l’agence des Nations Unies pour la santé sexuelle et reproductive, et ses partenaires ont alerté, mardi 12 septembre 2023, sur une forte augmentation de la violence sexiste en Haïti. Dans la capitale haïtienne, Port-au-Prince, et dans le département de l’Artibonite, une grande partie de la violence cible les femmes et les filles, dénonce l’UNFPA.
Ce sont des chiffres qui montrent une augmentation conséquente de la violence sexiste en Haïti. Selon le communiqué de presse du Fonds des Nations unies pour la Population, au cours des six premiers mois de 2023, plus de 19 000 personnes ont eu accès aux services de lutte contre la violence sexiste. « Plus de 80 pour cent étaient des femmes et des filles », indique le communiqué.
« Les violences sexuelles, notamment le viol et l’exploitation sexuelle, continuent d’être utilisées dans les zones contrôlées par les gangs comme une arme pour semer la peur et punir la population », a déclaré le représentant de l’UNFPA en Haïti, Philippe Serge Degernier. « Ces violences aggravent encore une situation humanitaire déjà critique, car les femmes et les filles sont contraintes de vivre dans la peur chaque jour », poursuit-il.
La dernière vague de violence a entraîné le déplacement forcé de plus de 10 000 personnes dans le quartier de Carrefour-Feuilles, à Port-au-Prince, s’ajoutant aux plus de 130 000 personnes déjà déplacées dans la capitale haïtienne, selon l’agence.
En réponse à ce contexte de plus en plus difficile et aux besoins croissants des femmes et des filles déplacées, l’UNFPA dit soutenir les services de santé reproductive dans les abris pour personnes déplacées et les établissements de santé fonctionnels.
« Des équipes mobiles, composées de travailleurs sociaux et de mobilisateurs communautaires, fournissent un traitement, une gestion de cas et un soutien psychosocial aux survivantes de violences basées sur le genre dans les zones contrôlées par les gangs », soutient l’agence.