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Faut-il repenser l’éducation haïtienne ?

L’éducation en Haïti traverse une période sombre, comme en témoignent les récents résultats des examens du bac unique. Avec un taux de réussite national de seulement 36,38%, marqué par l’élimination de 65 326 candidats sur 102 680 participants, la situation est alarmante. De plus, plus de 5000 candidats ont brillé par leur absence lors de ces épreuves tenues du 31 juillet au 3 août 2023. Il est temps de se pencher sur les causes profondes de cet échec qui engagent la responsabilité des parents et de l’État.

Langaj

Ce qui est particulièrement paradoxal, c’est que les régions ayant souffert de la violence des gangs affichent de meilleurs taux de réussite que celles où le climat est plus propice à l’apprentissage. Les études démontrent que les environnements calmes favorisent un meilleur apprentissage, permettant ainsi aux élèves de donner le meilleur d’eux-mêmes en termes de résultats. Cependant, cette année, cette tendance ne se vérifie pas, et les résultats globaux sont catastrophiques.

Plusieurs questions se posent. Tout d’abord, faut-il remettre en question la méthode d’évaluation utilisée ? Est-elle adaptée à la réalité des élèves haïtiens ? L’enseignement dispensé est-il en adéquation avec les épreuves auxquelles les élèves sont soumis ? Ou peut-on évoquer des circonstances atténuantes, telles que la crise persistante à laquelle le pays est confronté ?

Il est indéniable que des réformes éducatives sont nécessaires en Haïti. Les résultats actuels sont le reflet d’un système éducatif qui nécessite une révision en profondeur. Il est crucial de repenser la manière dont les élèves sont évalués, en prenant en compte les spécificités du contexte haïtien. De même, il est essentiel d’aligner l’enseignement sur les compétences nécessaires pour réussir les examens nationaux.

Cependant, il ne faut pas négliger le rôle des parents et de l’État dans l’éducation. Les parents doivent s’investir davantage dans la scolarité de leurs enfants, en les encourageant et en créant un environnement propice à l’apprentissage à la maison. De leur côté, les autorités étatiques doivent investir massivement dans l’éducation, en fournissant des ressources adéquates aux écoles et en formant des enseignants compétents.

La situation actuelle de l’éducation en Haïti nécessite une réflexion approfondie et des actions concrètes. Il est temps de repenser l’éducation haïtienne pour offrir aux jeunes générations de meilleures opportunités et un avenir plus prometteur. Les défis sont nombreux, mais une éducation de qualité reste la clé du développement du pays.

Langaj

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